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Pour ce faire, Vigeo a dû prendre en compte du moins pour les entreprises marocaines concernées, 38 critères et quelque 250 indicateurs. Selon les responsables de Vigeo, “ces notations sont destinées à plus d’une centaine d’investisseurs et de gérants d’actifs internationaux, clients de Vigeo. Ces opérateurs financiers prennent en compte dans leurs choix d’investissement la capacité des entreprises à prouver qu’elles respectent non seulement les législations locales mais aussi les principes universels et les normes portant sur le respect des droits de l’Homme, l’environnement, la valorisation du capital humain, la gouvernance responsable, l’éthique des affaires et qu’elles sont engagées en faveur du développement de leurs territoires d’implantation”
Cette notion de notation sociale fait petit à petit son chemin par ces temps de présidentielle dans l’Hexagone, elle s’est même invitée dans la campagne et le candidat socialiste, François Hollande, la suggérait afin, disait-il, il y a quelques jours “qu’il puisse y avoir une évaluation du rapport au travail, de la situation sociale dans l’entreprise”. Vigeo qui défend les valeurs de l’entreprise citoyenne, se base pour son évaluation en plus du strict respect de sa méthodologie, sur les informations publiques recueillies et auprès de l’entreprise et auprès des syndicats, ONG, presse, etc.
Au Maroc, il existe une circulaire relative à la certification de la conformité sociale. Datée du 1er octobre 2009, elle fixe les modalités pratiques d’attribution d’un certificat de conformité à la norme marocaine (NM 00.5.601). Ceci d’autant plus que 51% des entreprises sur un échantillon de 3000 pourraient répondre aux critères de conformité aux dispositions du Code de travail et ce, après un programme d’accompagnement mené avec la CGEM.Malheureusement, force est de constater qu’il n’y a pas d’affluence des entreprises marocaines pour se hisser à ce diapason. Une attitude d’autant plus compréhensible que celles d’entre elles, qui ne respectent pas la législation du travail sont légion. Cela a été reconnu officiellement par le ministère de l’Emploi sortant. Et surtout, cela nous est rappelé, à la fin de chaque année, par les statistiques officielles que les délégations de ce département rendent publiques pour informer des initiatives qu’elles prennent ou pour mettre fin aux conflits du travail. Lesquels sont dus, dans une écrasante majorité, au non-respect des dispositions légales en vigueur. Aussi, on ne peut qu’encourager l’initiative de Vigeo qui emploie une centaine de personnes de différentes nationalités à travers ses agences à Paris, Casablanca, Bruxelles, Milan, Tokyo et Londres. L’agence a été créée en 2002. Au départ, c’est une société anonyme de droit français qui a repris les activités d’Arèse, une agence d’analyse ISR (Investissement socialement responsable) excerçant en France. Nicole Notat, ex-secrétaire générale de la CFDT, en devient la présidente et préside son Conseil d’administration. Une année plus tard, Vigeo se lance dans l’activité d’audit en responsabilité sociale mais à la demande des entreprises désirant être auditées. En 2004, une succursale voit le jour à Casablanca et Fouad Benseddik en devient le responsable. Aujourd’hui, il est directeur des Méthodes de Vigeo.