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Pis, ses dirigeants prétendent que leur parti fait l’objet d’une campagne d’agression et de dénigrement de la part de ceux qu’ils qualifient de « prévaricateurs ». Ces derniers cherchent, selon les dires des cadres pjdistes, à barrer la route à l’ascension dudit parti.
Dans un article publié sur le site du journal électronique Hespress, Mohamed Yatim, patron de l'Union nationale des travailleurs du Maroc (UNMT) et membre du secrétariat général du parti de la Lampe, a déclaré que la vraie bataille n’est pas de savoir qui va gagner plus de sièges et de voix, ni qui va dominer les élections ou qui va les perdre. L’important, d’après lui, est de savoir si le pays remportera ou non le défi de la transition démocratique et si le projet de régionalisation sera mis en place ou non.
Une déclaration qui reprend mot à mot les propos tenus, il y a quelques semaines, par Benkirane, secrétaire général du parti, qui a affirmé que le PJD pourrait gagner les élections comme il pourrait les rater et que ce n’est pas important. L’essentiel pour lui est d’avoir une place sur l’échiquier politique afin de servir le pays.
Yatim, à l’instar de son patron qui aime présenter son parti comme une victime de forces occultes et de corrompus, n’a pas hésité à prétendre que le PJD fait actuellement l’objet d’une campagne médiatique visant à porter atteinte à son image et que ses militants ont été agressés physiquement. Pis, les ennemis du parti de la Lampe auraient même osé s’attaquer aux réalisations des communes gérées par des Pjdistes comme à Kénitra. D’après lui, ces attaques visent, en premier lieu, le projet de réforme porté par son parti et l’équipe gouvernementale. Des accusations des plus graves et des plus absurdes puisqu’aucune plainte n’a été déposée et qu’aucune poursuite judiciaire n’a été diligentée dans ce sens.
Pourtant, le patron de l’UNMT contredit la voix de son maître sur un point, à savoir la transparence du deuxième acte du processus électoral, en l’occurrence le scrutin afférent aux membres des Chambres professionnelles. Alors que le chef du gouvernement s’est félicité des succès réalisés lors de ces élections et qu’aucune contestation n’a été enregistrée, Mohamed Yatim a affirmé que cette échéance électorale a été marquée par le retour des pratiques malsaines comme la transhumance des grands électeurs et l’achat des voix.
Des propos qui rappellent ceux d’Amina Maâ El Ainine, députée PJD, qui a révélé que l’argent sale et d’autres moyens illégaux ont été utilisés lors des élections des Chambres professionnelles en affirmant que son parti a fait les frais d’une concurrence déloyale. Pire, elle a indiqué que ces pratiques ont la vie dure puisqu’elles se basent sur des conventions invisibles qui échappent à tout contrôle juridique.
Des voix que Benkirane et d’autres cadres du parti tentent, tant bien que mal, de faire taire puisque le chef du gouvernement s’est porté garant de la transparence des élections et des critiques semblables risquent de laisser entendre que les prochains scrutins seront entachés d’irrégularités. De pareils propos peuvent être interprétés comme un aveu d’échec du gouvernement et son incapacité à organiser des élections saines et transparentes. Une situation alarmante qui rappelle la mise en garde lancée par l’USFP avant même le début des élections. Le Bureau politique du parti de la Rose a, en effet, dénoncé dans un communiqué, les « dysfonctionnements qui caractérisent la préparation des élections» et « l'utilisation massive de l'argent par des lobbies qui menacent la stabilité du Maroc» ; pratiques qui «se déroulent sous le regard des agents de l'Etat ». Une situation jugée de «très inquiétante» puisqu’elle témoigne du «grave recul que connaît la transparence de l'opération électorale». Dans ce sens, Driss Lachguar, Premier secrétaire du parti, a également révélé que le commerce des voix existe toujours comme en attestent les rapports en provenance de plusieurs régions du Maroc.