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Le projet de résolution présenté aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU par les USA, principal acteur du groupe « Les amis du Sahara » et porte-parole de celui-ci, a confirmé ses divergences de vue avec le secrétariat général de l’ONU soutenu par la France. Alors qu’Antonio Guterres a recommandé la reconduction d’un an du mandat de la MINURSO, les Etats-Unis ont insisté dans leur projet de résolution sur la limitation de celui-ci à six mois, exigeant des parties concernées de s’asseoir à la table des négociations pour tenter, sous la conduite de l’ex-président allemand, de trouver une solution à ce conflit artificiel.
Ce délai accordé à la mission onusienne par le projet de résolution présenté par les USA qui ont exprimé leur soutien aux efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel pour tenter de ramener les belligérants à la table des négociations, a constitué l’unique point de divergence avec celui présenté par le secrétaire général, selon notre correspondant au Sahara marocain.
Mettant en exergue le rôle de la mission pour le maintien de la paix dans la région et sa stabilité, le projet américain s’est, toutefois, félicité de l’accord des parties pour se retrouver à Genève, début décembre prochain en vue de trouver une solution à ce conflit.
« Les Américains défendent la prorogation de six mois du mandat de la MINURSO. Cela ne signifie absolument pas que l’administration américaine adopte une position défavorable dans l’affaire du Sahara. Le problème oppose cette administration et l’ONU », a tenu à préciser Moussaoui Ajlaoui, expert associé au Centre d'études pour l'Afrique et le Moyen-Orient (AMES Center). Et d’ajouter : « L’on sait que Donald Trump avait appelé, durant sa campagne électorale, l’ONU à baisser le budget alloué aux missions de maintien de la paix dans le monde dont la MINURSO. C’est dans ce sens et dans ce contexte qu’il faut comprendre la position américaine », surtout à l’approche des élections de mi-mandat qui se déroulent au début du mois prochain et qui constitueront, à vrai dire, un véritable test pour le président Donald Trump.
«Certes, il y a une opposition de la part de certains membres du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l’ONU à la position américaine, mais probablement la prorogation de six mois sera retenue », nous a-t-il affirmé.
Est-ce qu’une telle durée constituera une pression sur le Maroc ? Le chercheur marocain spécialiste de l’affaire du Sahara écarte cette hypothèse, tout en soutenant que « le Maroc croit fermement en ses droits historiques sur le Sahara depuis les années 60 et après la récupération de ses provinces du Sud durant les années 70, mais la pression pèsera plus sur l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler ».
Notre interlocuteur a estimé qu’il importe peu que le mandat de la MINURSO soit prorogé de six mois ou d’un an, mettant en exergue le fait que le contexte international actuel est favorable au Maroc et que « l’ONU est la seule instance qui s’occupe de la question du Sahara ».
Dans un entretien avec les confrères du journal Le Matin, le politologue Mustapha Sehimi a, pour sa part, affirmé que « le Maroc préfère aujourd'hui que la MINURSO ait un nouveau mandat de 12 mois en lieu et place de 6 mois. Pourquoi ? Pour permettre à Horst Köhler d'avoir du temps pour continuer à réunir les conditions d'une négociation féconde », tout en soulignant que «ce n'est pas un climat favorable, car après le rendez-vous de Genève (4-5 décembre), suivra forcément un autre calendrier avant la prochaine réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain en avril 2019».
Il convient de préciser que le mandat de la MINURSO expire ce 31 octobre, le jour même où le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira pour décider de la prorogation du mandat de sa mission.