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Pour Abderrahim Chahid, acteur de la société civile et défenseur des droits humains, ce document est d’une importance cruciale dans la mesure où il se veut une feuille de route pour répondre aux différentes doléances et requêtes de diverses catégories relatives à la démocratie et aux droits humains. Mais, l’on ne doit pas omettre les contraintes qui pourraient survenir au niveau de la mise en œuvre de ce document, souligne-t-il, en avançant le cas d’application à travers le pays. « Toutes les dispositions sont à mettre en application sur des territoires, mais l’on a peut-être oublié d’intégrer les collectivités à différents degrés dans le planning de mise en œuvre, ce qui est quelque peu gênant, sans évoquer les difficultés d’ordre budgétaire », a-t-il souligné.
Dans son intervention, Abderrahim Chahid qui est également président du conseil provincial de Zagora, a souligné qu’aujourd’hui l’on assiste à un degré de conscience très élevé des droits, et bien que la Constitution ait régi plusieurs champs d’activités, le niveau social connaît des déficits.
« La question des ressources humaines et leur répartition équitable est à l’ordre du jour dans toutes les régions et s’impose comme une doléance importante », soutient-il, ajoutant que « les citoyens protestent dans les zones à besoins spécifiques comme Imider, Sidi Ifni, Khouribga, Jerada et le Rif, ce qui nous interpelle et exige un discours décentré. Je pense que ce document a été rédigé selon une tonalité centralisée ».
Abderrahim Chahid qui est aussi un ancien cadre du Conseil national des droits de l’Homme et qui avait contribué aux travaux de l’ancienne IER, a évoqué la responsabilité sociale des entreprises minières comme celle de l’Etat dans ces zones. « Certes, il existe des lois régissant le secteur, mais le monde connaît des mutations et l’on ne doit pas rester figé », a-t-il indiqué. « Dans les zones minières, l’on ne doit pas seulement considérer la situation des ouvriers, mais tenir compte aussi des populations riveraines, pour leur assurer les besoins essentiels, dans le cadre d’une communication transparente», a-t-il affirmé en substance avant d’ajouter : «Certaines entreprises développent plutôt l’esprit du secret par rapport aux informations et données de base».
Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, qui a pris également part à ce débat télévisé, a indiqué que le Maroc reste, grâce notamment à ce Plan, parmi les premiers pays en la matière, dans la mesure où il s’agit d’un document conçu non par le gouvernement, mais, de manière participative, par toutes les institutions nationales, en plus de la société civile. Il a en outre ajouté que si la concertation a marqué l’étape de l’élaboration, la participation, quant à elle, sera le signe de la mise en œuvre.
Le ministre d’Etat a souligné que certains problèmes pourront être réglés à court terme, mais il existe d’autres comme ceux générés par les changements climatiques qui demandent des mesures à long terme.
Une chose est sûre, le PANDDH mérite qu’on lui donne un nouveau souffle qui soit en adéquation avec la régionalisation avancée d’une part et les besoins de justice spatiale de l’autre.