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S'exprimant lors de la 4ème Conférence Inde-Afrique sur les hydrocarbures (India Africa Hydrocarbon Conference, IAHC), à laquelle le Maroc est invité d'honneur, le ministre a rappelé la volonté du Royaume du Maroc de porter la part des énergies renouvelables de 42% de puissance électrique installée, objectif fixé pour 2020, à 52% à l'horizon 2030.
"Pour atteindre cet objectif, le Royaume du Maroc aura à développer, entre 2016 et 2030, une capacité additionnelle de production d'électricité de sources renouvelables de plus de 10.000 MW réparties entre le solaire 4.500 MW, l'éolien 4.200 MW, et l'hydro-électricité 1.300 MW", a-t-il souligné, notant que "ce chantier grandiose est ouvert par la centrale solaire par Noor 1 de Ouarzazate, qui vient d'être mise en production, d'une capacité de 160 MW, un stockage de 3 heures et une technologie des miroirs cylindro-paraboliques".
Dans l'éolien, le Maroc a installé une capacité de 790 MW et 1000 MW sont en cours de développement, a ajouté le responsable. Il a souligné l'importance que revêt l'investissement privé dans le développement des énergies renouvelables, relevant que c'est d'ailleurs le secteur privé qui a réalisé un des plus grands parcs éoliens de l'Afrique de 300 MW à Tarfaya.
Concernant l'exploration pétrolière et gazière, le ministre a indiqué que le Maroc dispose de bassins sédimentaires similaires à des régions productives dans l'on-shore de l'Afrique du Nord et dans l'offshore de l'Afrique de l'Ouest et du Golfe du Mexique.
Il a relevé, à cet effet, que le Maroc a fait des découvertes modestes en pétrole et en gaz dans certains de ses bassins, mais ce secteur demeure sous-exploré, puisque sur les 900.000 k m² de bassins sédimentaires que compte le pays, "la superficie couverte par l'exploration ne dépasse guère les 400.000 km² et seuls 313 forages d'exploration ont été réalisés jusqu'à maintenant".
Pour les hydrocarbures non conventionnels, a-t-il indiqué, le Maroc a évalué ses potentialités en schistes bitumineux depuis les années 80. "Il en ressort que nous disposons de réserves importantes estimées à 50 milliards de barils, ce qui place le Maroc au 6ème rang mondial. Quant au gaz de schistes, des activités de prospection ont été lancées dans le cadre de contrats de reconnaissance", a encore révélé le ministre.
Tout en déplorant que le Maroc n'a pas encore de découverte importante en pétrole ou en gaz, le ministre a souligné que le Royaume "reste déterminé à les explorer activement à travers l'amélioration continue de son attractivité". "L'objectif étant de mobiliser plus de compagnies internationales pour les intéresser aux bassins sédimentaires marocains", a fait observer le ministre.
Par ailleurs, il a indiqué que le Maroc qui dépend des importations pour satisfaire ses besoins en énergie, a importé 98% de ses besoins énergétiques en 2009, relevant que compte tenu du dynamisme que connaît l'économie nationale, la demande en énergie primaire a augmenté en moyenne de près de 5%, durant les dix dernières années. Cette demande a été tirée principalement par la croissance de la consommation électrique qui a augmenté en moyenne de 6,5% par an en raison de la généralisation de l'électrification rurale qui a atteint aujourd'hui un taux de plus de 99,13%, alors qu'il ne dépassait guère 18% en 1996.