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Cette décision a été prise, selon le quotidien espagnol El Mundo, lors du Conseil des ministres tenu vendredi dernier.
Selon la même source, le gouvernement espagnol estime que ces barbelés blessent, voire mettent en danger des vies humaines au lieu d’empêcher les avalanches des migrants irréguliers.
Le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, a assuré que le gouvernement consacrera 32,7 millions d’euros à ce projet qui ne consiste pas seulement à retirer ces barbelés, mais aussi à «changer les circuits de caméras, le renforcement des infrastructures de sécurité, la mise en place de systèmes de reconnaissance faciale» dans les deux postes des deux présides occupés, ainsi que l’installation d’une «frontière intelligente» à Beni Ansar à Mellilia. Et selon le ministre espagnol, c’est précisément ces dernières mesures qui permettront d’éliminer graduellement ces barbelés, tout en affirmant qu'une partie (jusqu'à 75%) des 32,7 millions de dollars approuvés pour cette réforme pourrait être financée par des fonds européens.
Selon les données statistiques du ministère de l’Intérieur espagnol, durant la première quinzaine de janvier, 216 personnes sont entrées irrégulièrement par la voie terrestre (24 à Sebta et 192 à Mellilia), soit environ la moitié moins qu’il y a un an. Par la voie maritime, 27 personnes sont arrivées à ces deux présides occupés.
Marlaska avait déjà annoncé en septembre dernier au Sénat son intention de faire face au changement des barbelés par une réforme intégrale des clôtures en concertation avec le Maroc.
Il convient de rappeler que depuis sa formation en juin dernier, le gouvernement socialiste présidé par Pedro Sanchez, avait annoncé son intention de retirer ces barbelés alors que le ministre de l'Intérieur avait demandé un "rapport complémentaire" à cet effet. "Je ferai tout pour que les barbelés puissent être enlevés", avait-il déclaré en juin dernier dans une interview accordée à la radio espagnole Onda Cero. «Il n'est pas raisonnable ni acceptable de voir des personnes franchir les clôtures», avait-il soutenu. Et d’ajouter : «Nous pouvons agir avant, aider à l'origine, dans les pays de départ des migrants».
En juin dernier toujours, la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Celaá, avait assuré que le gouvernement «donne la priorité aux droits de l'Homme» et lance un appel à l'Europe en retirant les barbelés de ces clôtures, tout en défendant l'importance d'agir dans les pays de transit. Elle avait annoncé qu’il existe «d'autres méthodes qui garantissent la sécurité» dans la région sans être «sanglantes».
Par ailleurs, la Chambre basse du Parlement allemand a classé, vendredi dernier, un nombre de pays, parmi lesquels se trouve le Maroc, comme «pays d’origine sûr», rapporte la chaîne de télévision allemande la Deutsche Welle.
Le vote prévoit ainsi l’élargissement de la liste des «pays d’origine sûrs», avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Géorgie. Le projet de loi a eu l’approbation de 509 membres, alors que 138 autres ont voté contre et 4 membres se sont abstenus. Cette nouvelle loi n’entrera en vigueur qu’après son approbation par le conseil fédéral, «Bundesrat».
Cette mesure vise à réduire le nombre de demandeurs d’asile qui ne courent pas de danger dans leur pays d’origine. En d’autres termes, il s’agit d’une loi visant à faire face à la crise migratoire que vivent l’Allemagne et le reste de l’Europe depuis quelques années, notamment à cause du nombre important de conflits armés au Moyen-Orient et au Sahel.
Ce classement permettra aux autorités allemandes de refuser, spontanément, les demandes d’asile des citoyens de ces quatre pays sans en justifier les raisons, ainsi que l’accélération des opérations d’expulsion de ceux dont les demandes ont été refusées.