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Si dans les zones urbaines on parvient tant bien que mal à faire face à cette vague de froid qui persiste depuis des semaines, dans les zones rurales et montagneuses, on s’inquiète de plus en plus. A la campagne, chaque jour qui passe sans une goutte du ciel fait augmenter des pertes au niveau des cultures. La gelée et le froid glacial ne favorisent guère le secteur agricole traditionnel ni celui de l’élevage. Cela aura des conséquences qui commencent à se faire sentir sur les prix des légumes et fruits. Ce n’est pas encore la faillite, mais si cette situation persiste, on risque fort de connaître une année de sécheresse sans précédent.
Monsieur météo annonce des pluies pour la semaine prochaine. En fait, le Maroc connaît actuellement des baisses remarquables de températures dues, principalement, à une haute pression atmosphérique des Açores près de l’océan Atlantique qui pousse des troubles pluviométriques au centre de l’Europe, laissant le champ ouvert à des masses d’air froides et sèches. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la campagne. Un autre dossier brûlant pour le nouveau gouvernement qui doit venir en aide aux agriculteurs.
Dans les zones montagneuses, le froid envahit les hauteurs du pays. Du Moyen Atlas au Haut Atlas, en passant par l’Anti-Atlas, une vague de froid se fait sentir et fait grelotter tout le monde. Certes, la situation n’est pas encore alarmante et on est loin du drame d’Anfgou, car il n’y a pas encore de chutes de neige, mais l’hiver s’annonce rude sur les hauteurs surtout lorsque les neiges abondantes s’abattront sur ces régions montagneuses avec des baisses de températures considérables. La population dans sa grande majorité dans ces zones reculées et enclavées est pauvre et n’a pas les moyens d’affronter les rigueurs de l’hiver. Et encore une fois, les habitants de ces régions se trouvent confrontés à l’éternel problème du bois de chauffe. Ce dernier devient de plus en plus coûteux et n’est plus à la portée de beaucoup de familles. Les subventions pour les communes évoluent en fonction du copinage et du clientélisme en ces temps préélectoraux. Et si les responsables ne prennent pas les initiatives adéquates, on risque fort de vivre des drames semblables à celui d’Anfgou. Certes, des initiatives louables ont concerné les régions de Tounfit, Imilchil, en les alimentant en bois mais pour nombre d’observateurs de la société civile, ces actions restent limitées et insuffisantes pour parer à toute catastrophe.
En montagne et au sein des familles pauvres, le bois de chauffe est devenu une denrée inabordable puisque son prix a flambé ces dernières années. Une tonne de bois est vendue dans une coopérative, moyennant 1000 dirhams. De plus, il n’est plus subventionné depuis quelques années. Face à cette pénurie, l’Etat, les communes, et les conseils élus doivent intervenir pour offrir du bois à ces populations qui sont dans le besoin. Et pourquoi pas l’introduire sur la liste des produits subventionnés par la Caisse de compensation pour les zones montagneuses.
En définitive, il est temps de penser à mettre en place une Agence nationale de développement des zones montagneuses à l’instar de celles dédiées aux provinces du Sud et du Nord du pays.