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En effet, pour instaurer la confiance entre eux, le fameux acquéreur s’était présenté à lui comme étant le patron d’une société. C’est ainsi que Hamid L. s’est retrouvé pris au piège de cette bande d’escrocs professionnels qui lui ont volé sa voiture et l’ont menacé de mort.
Malgré les intimidations, Hamid L. n’a pas lâché prise : il a même réussi à suivre les voleurs à la trace, de Mohammedia à Fès, en passant par Oujda. Grâce à sa ténacité, le véhicule a été retrouvé un peu plus tard et l’escroc appréhendé. Ces faits remontent à septembre 2014, lorsque les deux contractants ont décidé de conclure l’opération de vente de la voiture. Et comme convenu, l’acheteur devait payer comptant. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.
Et pour cause, l’acquéreur est arrivé accompagné de trois autres personnes qui sont montées en même temps à bord du véhicule. L’un d’eux a pris le volant et les a conduits vers un endroit isolé. Tout paraissait normal pour Hamid L. « Etant donné l’importance de la somme à payer, je me suis dit que cela valait la peine que nous nous mettions en sécurité », a-t-il souligné. C’est justement à ce moment-là que le cours des choses allait changer. «L’acheteur m’a imposé d’accepter un chèque en lieu et place de l’argent liquide, comme c’était convenu. Ayant refusé, on m’a intimidé, puis menacé avec une matraque en fer », raconte-t-il. Craignant pour son intégrité physique, il s’est résolu à accepter le chèque et a demandé aux escrocs de le déposer quelque part. Sans surprise, le chèque libellé au nom d’une société était sans provision et la société fictive.
«J’ai déposé plusieurs plaintes auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Fès où cette bande d’escrocs opérait (escroquerie, vente sous menaces de mort et chèque sans provision) », a-t-il expliqué.
Fin janvier, Hamid retrouve la voiture de son père sur le site de vente Avito.ma. Le revendeur habite à Oujda. Il avise alors les autorités compétentes de l’Oriental. Le procès -verbal, rédigé à cet effet, indique que R-N a vendu le véhicule à M-M d’Oujda, avec une procuration falsifiée. Ce dernier a revendu, à son tour, la voiture volée à un certain A-A de Khouribga.
«J’ai saisi également le procureur général du Roi, près la Cour d’appel de Casablanca, pour tous les faits suscités ainsi que pour falsification de procuration», poursuit Hamid. «Mon père réside en France et ne connaît même pas R-N. Je me demande comment il aurait pu lui donner une procuration», s’exclame Hamid.
Par ses propres moyens, il a su que la voiture circulait à Fès. Et c’est là que «j’ai avisé la police judiciaire début avril de cette année, suite à quoi R-N allait être arrêté».
Il est à signaler que le mis en cause faisait l’objet de quatorze avis de recherche à l’échelle nationale. Autant dire que c’est une chance que cet universitaire ait pu récupérer sa voiture.