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L’organisation de cet évènement a été prise en charge par l’Amicale des étudiants de l’Institut (New Generation) présidée par Nabil Chagraoui avec le soutien de l’administration de l’ISITT.
Cette rencontre a été animée par Leila Hilal, professeur de communication et de développement personnel à l’Institut.
Les invitées étaient Nadine Grelet, Montréalaise, écrivain du Québec et psychothérapeute, en séjour au Maroc depuis quelques semaines, et Stéphanie Gaou, une libraire qui réside depuis sept ans à Tanger. Les deux intervenantes ont tout d’abord témoigné de leur vécu et n’ont pas hésité à dévoiler leur parcours personnel pour ouvrir la discussion.
Les nombreux étudiants et visiteurs ont participé avec enthousiasme aux débats qui furent à la fois vivants, touchants et constructifs puisqu’ils interpellent toutes les femmes ainsi que les jeunes générations, autant dans leurs relations interpersonnelles que dans les questions nombreuses que suscite l’évolution du Maroc dans le monde moderne. La question d’actualité a soulevé de nombreuses réactions qui ont alimenté les débats.
Les principaux points abordés et développés furent ceux des choix que doivent faire les jeunes femmes en tant que citoyennes, épouses et mères de famille, choix qui semblent souvent poser des problèmes de conscience. En effet, les rôles traditionnels attribués aux femmes de façon imposée et paternaliste depuis la nuit des temps, sont encore bien présents, et les contraintes matérielles dues au mariage semblent toujours se substituer à ce que devrait être la relation d’amour. Plusieurs jeunes femmes ont déploré le fait que le statut de femme mariée modifie brusquement les comportements de leurs amies, les reléguant à des rôles archaïques incompatibles avec leur évolution. (Il s’agit par exemple d’une femme qui refuse de sortir dans des lieux qu’elle fréquentait jeune fille et qui, dès qu’elle est devenue une épouse, se soumet à la pression du qu’en dira-t-on). Face au mariage, plusieurs interventions ont évoqué les préoccupations de ces jeunes avant même d’y être impliquées : il s’agit, dans la société marocaine, du poids d’un grand nombre de contraintes et de préjugés étouffants.
Les jeunes sont conscients du rôle des conditionnements qui les entravent dans leurs élans et espoirs devant ce monde moderne en pleine mutation. Ils veulent y prendre leur place et revendiquent les moyens de le faire sciemment, d’où l’intérêt de ce genre de rencontre qu’ils ont grandement apprécié!
Il était également question de la communication entre les jeunes femmes et leurs amis ou leurs compagnons et de l’importance de la clarté et de la sincérité qui doivent présider à toute relation. Les jeunes femmes ont également demandé le respect et la reconnaissance de leur choix et de leurs comportements sans restriction. On a évoqué la perte des valeurs et celle de l’identité qui freinent leurs avancées.
Taha Houb-dine, un des organisateurs, a souligné que cette journée fut une expérience marquante pour les jeunes et les étudiants dans la mesure où ils prennent conscience des enjeux qui les attendent en tant qu’adultes. Faire les bons choix et s’intégrer dans la société, doit se faire en fonction de leurs priorités personnelles. Il faut, dit-il, choisir sa voie et amener chacun à une réflexion saine.
Amine El Inani, étudiant en 3ème année, a précisé que le déroulement de cette activité fut réussi, en premier lieu par une présence assidue du public et une curiosité sans fin qui dut être interrompue à une heure tardive. Et de souligner qu’on a abordé le sujet de la femme d’une façon originale et conviviale, franche et sincère et sous un angle nouveau. La responsabilisation des jeunes montre bien dans ce cas que la jeunesse marocaine dispose de tout le potentiel de créativité et d’initiative que l’on ne doit pas négliger mais plutôt encourager par des rencontres de ce genre.
Pour finir, un montage vidéo en chanson fut présenté par Houda Aba-Obaid et Khadija Idrissi et réalisé par Kaoutar Tahiri et Mohamed-Amine Hamdouchi.