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Le thème choisi par les organisateurs est d’actualité et traduit les préoccupations des différentes composantes de la société. Il s’agit : « de la moralisation de la vie publique au Maroc entre la loi et l’application ».
Pour approfondir les débats et faire la lumière sur les différentes facettes de cette question, les participants ont dû examiner une série de sujets ayant trait au «cadre socioculturel de la moralisation de la vie publique», au «cadre juridique de la moralisation de la vie publique », au « rôle des institutions nationales dans la moralisation de la vie publique » et à « la politique publique dans le domaine de la moralisation de la vie publique ».
Les participants à ce colloque ont estimé que la généralisation de la culture et des valeurs de citoyenneté et de civisme demeure tributaire de la réalisation d’une véritable interaction entre les institutions nationales, la société civile et l’université. Et d’ajouter que la question de la moralisation de la vie publique figure au centre des préoccupations de la société et que sa réalisation permettra certainement de mieux immuniser cette dernière.
Pour ces spécialistes, les différentes composantes institutionnelles, les militants des droits de l’Homme, l’Université, ainsi que l’Etat se doivent désormais de contribuer efficacement à la lutte contre toutes les formes de corruption ainsi que les mauvais agissements aussi bien d’ordre politique, financier qu’administratif.
Même son de cloche chez le wali de Diwane Al Madalem, Moulay M’hamed Iraki pour qui, la moralisation de la vie publique au Maroc se veut une préoccupation majeure de l’opinion publique nationale et bénéficie d’un intérêt particulier de la part des instances et de la société civile.
Et de poursuivre que cette problématique soulève une question de taille, à savoir le degré de conviction et de respect, par les différents citoyens et à leur tête les responsables et les acteurs publics, des principes et valeurs organisant la vie au sein de la société et garantissent à tout un chacun sa dignité humaine.
Le directeur du Laboratoire des études et recherches en droits de l’Homme, le professeur Youssef El Bhiri, a estimé que ce colloque national constitue une occasion pour plaider en faveur de l’élaboration d’un plan d’action dans le cadre d’un programme national impliquant l’ensemble des départements gouvernementaux.
« La mauvaise gestion et la non rationalisation des dépenses publiques freinent ostensiblement le processus d’institutionnalisation et de consolidation d’une société moderniste et d’édification de l’Etat de droit au Maroc », a dit M. El Bhiri.
Pour lui, le développement socio- économique demeure entravé par l’existence de mauvais agissements qui ont eu pour impact de priver le Royaume d’établir des liens étroits entre la question de protection des droits de l’Homme et celle de la moralisation de la vie publique.
Evoquant la question de la corruption, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech, le professeur Mhammed Mrani Zentar a souligné que la lutte contre ce fléau constitue l’une des grandes préoccupations des sociétés modernes, étant donné son impact négatif sur le monde de l’économie, des finances et de la politique.
Le président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH), Ahmed Herzenni, dans un discours prononcé en son nom, a fait remarquer que cette instance veille à l’établissement de rapports étroits avec les établissements universitaires, partant de la conviction quant à la nécessité d’encourager la recherche scientifique dans le domaine des droits de l’Homme, réitérant la détermination du CCDH à soutenir les recherches dans le domaine de l’histoire contemporaine, ainsi que dans les différents domaines en rapport avec les missions du Conseil.
Le représentant de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) a estimé, de son côté, que le Royaume a franchi de grands pas dans le domaine des droits de l’Homme, en dépit de l’existence de problèmes auxquels il faut s’attaquer, soulignant que la réforme de la justice est un grand pas vers la résolution de toutes les problématiques engendrées par la corruption.
Dans une allocution du président de l’Instance centrale pour la prévention de la corruption, Abdessalam Aboudrar, il a été question d’affirmer que le Maroc a franchi de grandes étapes en matière de respect des droits de l’Homme, à travers la création de plusieurs institutions auxquelles a été confiée la protection de ces droits, outre l’élargissement du champ des libertés publiques.
Et de conclure que le Royaume a, en outre, adopté une batterie de mesures pour lutter contre la corruption en tant qu’acte portant atteinte aux droits des individus et de la société, aux efforts de développement et un véritable handicap à l’édification de l’Etat de droit.