Une sensibilisation pour de bonnes pratiques de l’élevage

La 3ème édition des journées portes ouvertes (JPO) des Haras nationaux, prévues en cinq étapes du 8 janvier au 7 février prochain, tend à sensibiliser et promouvoir les bonnes pratiques de l’élevage au Maroc, a souligné, lundi, le directeur général de la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC) Omar Skalli.

Plus de deux mille éleveurs, contre 1.500 la précédente édition, sont attendus à ce rendez-vous organisé dans les cinq Haras nationaux, à savoir à Meknes, (8 janvier), Bouznika (18 janvier), El Jadida (25 janvier), Oujda (30 janvier) et Marrakech (7 février), a indiqué à la MAP M. Skalli.

Ces JPO devront ainsi accompagner la saison de monte qui débute en février avec l’objectif de transmettre les orientations à suivre en matière de reproduction équine, d’informer sur les services mis à disposition et de sensibiliser sur la santé, le bien-être et l’alimentation du cheval.

Ces journées avaient été précédées d’une caravane de sensibilisation étalée sur un mois et en 20 étapes à la rencontre des éleveurs et propriétaires de chevaux dans l’ensemble des circonscriptions équines des Haras nationaux afin d’identifier leurs besoins selon les spécificités régionales et de mieux organiser ces JPO avec des interventions d’experts proposant les solutions adaptées aux besoins des éleveurs et propriétaires, a-t-il expliqué à la MAP lors de la présentation de cette opération. Une action spécifique est prévue pour le cheval barbe étant donné que les éleveurs souhaitent promouvoir cette race et il faudrait ainsi travailler en aval après l’élevage sur l’utilisation du cheval barbe notamment sur le sport (saut d’obstacles, l’endurance et la tbourida, a poursuivi M. Skalli. 

Avec les séances de sensibilisation sur les techniques d’élevage et les conférences thématiques animées par des professeurs et experts de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, ces journées à dimension pédagogique et didactique constituent des opportunités de prodiguer les conseils sur des sujets variés tels que la dentisterie, la maréchalerie, l’alimentation et la vaccination.

Des ateliers sont, en outre, programmés les après-midi englobant des démonstrations durant lesquelles les éleveurs et propriétaires de chevaux échangent avec les professionnels et experts des problématiques particulières par rapport à leurs chevaux et à leurs besoins, a expliqué M. Skalli.

Les JPO devront aussi permettre à la OSREC de communiquer sur les services proposés par les Haras nationaux et d’être le plus près des éleveurs pour mieux connaître leurs besoins et ce, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’élevage équin, a-t-il ajouté, notant que l’édition 2014 prévoit comme nouveauté le prix du meilleur éleveur récompensant les efforts déployés par les professionnels les plus méritants et les plus compétents.

Les JPO s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de la filière équine lancée à l’horizon 2022 par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et confiée à la SOREC avec l’ambition de redonner au cheval sa place en faisant de la filière un véritable levier économique et social. Cette stratégie repose sur trois volets, à savoir la reconversion de la population équine, la sauvegarde et la valorisation du cheval barbe et la pérennisation du financement de toute la filière. La SOREC a pour mission notamment l’encadrement de l’élevage et l’amélioration des races chevalines nationales et le développement des courses hippiques. Fort d’un cheptel de 300 étalons, le réseau de la SOREC couvre l’ensemble du pays avec cinq haras, 43 stations de monte et 11 centres de promotion de l’élevage équin en plus du centre national d’insémination artificielle équine de Bouznika.