Talent, grinta et...une demi-douzaine de buts face à des Egyptiens déboussolés.
Une première dans l’histoire du football national grâce à cette formidable équipe qui a réussi à atteindre le stade des demi-finales où elle a manqué de bol après s’être inclinée devant l’Espagne (2-1). Sauf que lors de ce match de classement pour la troisième place face à l’Egypte, les Lionceaux ont honoré leur statut de favoris, sortant un match référence où tout y était. Au point que l’on doit se dire que lorsqu’une sélection marocaine jouera un adversaire du même acabit, ou de standing inférieur, elle doit produire du jeu et chercher à dicter sa loi et non pas faire dans la défense à outrance jusqu’à nourrir des regrets une fois le coche raté.
Lorsqu’une sélection marocaine jouera un adversaire du mêmePour cette confrontation, les partenaires d’Achraf Hakimi ont maîtrisé de bout en bout les débats, ne tardant pas à annoncer la couleur dès la 23ème mn sur un fort joli but d’Abdessamad Ezzalzouli qui, trois minutes plus tard, centre pour Soufiane Rahimi qui a doublé la mise.
acabit, ou de standing inférieur, elle doit produire du jeu et chercher à dicter sa loi et non pas faire dans la défense à outrance jusqu’à nourrir
des regrets une fois le coche raté
Menant à la marque, les joueurs marocains n’ont pas lâché le morceau, et ont attendu la seconde période pour frapper de nouveau grâce à Bilal El Khamnous (51e). A trois à zéro, la messe était dite, mais le calvaire des Egyptiens allait se poursuivre, puisqu’à l’heure du jeu, l’intenable Rahimi a exploité le joli assist d’Akhoumach pour corser l’addition et inscrire son huitième but, confortant par là même sa première place de buteur du tournoi.
Après Rahimi buteur, le voilà passeur, servant un caviar à Akram Nakkach, heureux de faire partie du cercle réduit des goleadors des JO (73e). Pour clore en beauté ce festival de buts, c’est Achraf Hakimi qui s’en est chargé et de quelle manière ! Sur un coup franc des 30 mètres, il a trouvé la lucarne à la 87ème minute.
Une sévère correction qui a poussé l’arbitre du match, le Norvégien Espen Eskas, à ne pas compter le temps additionnel, sinon l’addition aurait pu être beaucoup plus salée.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, le sélectionneur national des U23, Tarik Sektioui, s’est dit fier et heureux de la prestation de ses poulains durant toute la compétition. « Il n’y a pas de match facile à ce niveau. Sur la voie de la réussite, il y a des difficultés et des échecs et c’est ce qui nous est arrivé après le match perdu contre l’Ukraine.
Seulement, nous avons su tirer les enseignements nécessaires et rectifier aussitôt le tir lors des quarts de finale face aux Etats-Unis, avant de rater l’occasion de jouer la finale » en perdant devant l’Espagne. Toutefois, « Nous devons louer les efforts de cette génération de joueurs qui ont mouillé le maillot en vue d’atteindre cet objectif, celui de remporter une médaille de bronze olympique, une première pour le football marocain » qui, faut-il le rappeler, sur sept participations de par le passé, ne compte qu’une seule qualification au deuxième tour et c’était lors des Olympiades de Munich en 1972.
Au cours de ces Jeux, la sélection marocaine avait entamé le tournoi du bon pied en s’offrant au match inaugural l’équipe d’Argentine (2-1), double championne olympique lors des éditions 2004 à Athènes et 2008 à Pékin. Comme précité, le second match de la phase de poules a vu le Onze national marquer le pas après s’être incliné face à l’Ukraine (2-1), avant de se ressaisir de la plus belle des manières contre l’Irak en sellant les débats de cette partie sur le large score de trois à zéro.
En demi-finale, l’EN s’est inclinée face à l’Espagne, alors que l’Egypte a été défaite par 3 buts à 1 par la France. Les Bleus devaient affronter la Roja en finale vendredi au Parc des Princes à Paris.
Mohamed Bouarab
Pour AS, le Maroc s'affirme comme la grande puissance du football africain
Avec cette "victoire retentissante", la sélection marocaine de football a réalisé un grand exploit et atteint son objectif de remporter pour la première fois une médaille olympique, indique le journal espagnol dans un article intitulé "Le Maroc devient un géant du football africain".
Et d'ajouter que l'équipe du Maroc a confirmé ainsi qu'elle "traverse un grand moment, grâce à un projet tout à fait solide qui a donné de bons résultats".
Rappelant le grand exploit des Lions de l'Atlas lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, en occupant la quatrième place, AS relève que deux ans plus tard, le Maroc a remporté la médaille de bronze, après un grand tournoi au cours duquel il a montré son potentiel dès le début, en battant l'Argentine.
''Lors du match pour la médaille de bronze jeudi, l'équipe du Maroc a imposé son style de jeu à l'Egypte pour confirmer que le football marocain vit un moment historique", soutient-on.