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Conférences, expositions, ateliers de réflexion et compétitions sont les volets du programme varié et intégré de ce carrefour qui a mis en exergue les potentialités agricoles de la province tout en servant de tremplin de partage et d’échange entre développeurs, chercheurs, producteurs et consommateurs. L’objectif étant de sensibiliser les producteurs aux nouvelles techniques de production et d’accompagnement sanitaire des ruches, l’organisation du secteur, la valorisation du produit de la ruche en mettant en place un label de qualité pour le miel, et enfin la promotion des produits apicoles et agricoles de la province.
Cette Semaine qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action visant la conjugaison de la stratégie de développement de l’apiculture qui vient en déclinaison du second axe du Plan Maroc Vert a été entamée le 25 octobre par une session de formation autour de l’apiculture au Centre de formation agricole à Ounagha, suivie le 26 par un atelier de réflexion sur les problématiques liées à ce secteur. Le 27 octobre, c’était l’ouverture officielle de l’exposition des produits du terroir à la place Moulay El Hassan, puis les participants ont pris part au colloque consacré au constat actuel de la chaîne de l’apiculture à Essaouira.
Le 29 octobre, apiculteurs et consommateurs avaient rendez-vous avec des sujets pertinents : un intéressant débat sur la qualité du miel, entamé par une exposition autour des «maladies des abeilles et les modes de traitement» de Mustapha Echahbi, «la qualité du miel» du Docteur Azzi», la guérison par les produits de la ruche» de Mustapha Belasri, et «pour une labellisation du miel local» de Khadija Ben Driss.
Ce colloque a été clôturé par un atelier de dégustation des différents miels de la province, la lecture des recommandations et puis la distribution des prix. Cette Semaine de l’apiculture avait aussi consacré une importante marge d’activités aux écoliers qui avaient bénéficié de plusieurs ateliers de sensibilisation aux produits du terroir à la maison des jeunes de la médina.
La province d’Essaouira regorge d’importantes potentialités mellifères concentrées surtout à Ait Daoued et au cercle de Tamanar réputés par leurs traditions apicoles et la qualité de leur miel. Le couvert végétal de la province (136 430 ha d’arganier, 96000 ha de thuya, 1000 ha de kharoube, 53000 de Rbiaa, 5400 ha d’amandier, 500 ha de fenouil, 150000 ha de chardon et 10000 ha de thym) assure un environnement naturel assez favorable à l’évolution du nombre passé de 17.939 ruches en 1996 à 29.298 en 2006, de ce fait, le nombre des apiculteurs a évolué de 394% pour passer de 772 en 1996 à 3047 en 2006.
La variété d’essences mellifères a été à l’origine d’une grande variété du produit composé de miel toutes fleurs, miel de thym (tazouknite), miel de chardon (tasnante), miel d’argan qui se fait rare, miel de thuya, miel de caroubier, et le miel de fenouil.
Cependant, le secteur est confronté à plusieurs problèmes d’ordre structurel : modes traditionnels d’exploitation et de commercialisation, sécheresse chronique, manque de savoir-faire chez les apiculteurs, faible niveau de l’esprit coopératif, absence de fournisseurs de matériel apicole, entre autres. Un constat qui interpelle le département de tutelle qui a déjà entrepris un ensemble d’actions en vue de vulgariser les techniques modernes d’élevage, l’incitation des apiculteurs à s’organiser et à moderniser leur métier et l’attribution de plus de 800 ruches et de matériel moderne au profit du secteur organisé. Tout en assurant un accompagnement sanitaire aux apiculteurs de la province.