Des avions non-identifiés ont visé un convoi de 16 véhicules dans la nuit de samedi à dimanche dans la province de Hama, tuant les jihadistes.
L'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources sur le terrain, n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser si le raid avait été mené par l'armée de l'air syrienne ou par des avions russes.
"Mais ils n'appartiennent pas à la coalition conduite par Washington", a assuré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Des corps carbonisés de combattants de l'EI gisaient sur les lieux, a-t-il ajouté. L'armée de l'air syrienne mène des frappes quasi-quotidiennes sur la campagne à l'est de la ville Hama, où l'EI maintient des positions.
Abdel Rahmane a indiqué que le convoi des jihadistes avait été touché alors qu'ils se rendaient de leur bastion de Raqa (nord) à la campagne autour de Hama. La Russie, allié du régime du président Bachar al-Assad, mène depuis le 30 septembre des frappes sur ses adversaires.
Les Etats-Unis qui ont pris la tête d'une coalition qui mène depuis un an des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak, tentent d'éviter la destruction totale de la Syrie avec ses conséquences pour la région, et la vague d'émigration supplémentaire qu'elle entraînerait, a déclaré lundi à Madrid le secrétaire d'Etat américain, John Kerry.
Washington estime avoir la responsabilité "de tenter d'éviter la destruction totale et complète de la Syrie", a-t-il déclaré.
Le secrétaire d'Etat a confirmé, lors d'une escale à Madrid, ce qu'il avait évoqué dimanche à Paris: une réunion dans les prochains jours avec des dirigeants russes, turcs, et saoudiens pour chercher une solution politique au conflit.
"Le niveau d'immigration en Europe est dangereux" en raison de la difficulté à l'absorber, et "la menace de voir encore plus (de réfugiés) arriver si la violence continue et que l’implosion de la Syrie implose est réelle", a averti le secrétaire d'Etat.
Kerry a exprimé la crainte que par son intervention militaire dans le conflit, la Russie cherche "simplement à maintenir en place" le président syrien Bachar al-Assad, ce qui ne ferait selon lui "qu'attirer plus de jihadistes et augmenter le nombre de réfugiés". En revanche, une autre voie est possible si Moscou veut chercher une solution politique et simultanément combattre Daech (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a par ailleurs, annoncé lundi qu'il rencontrerait cette semaine en Europe les représentants des gouvernements turc, saoudien, jordanien et russe pour discuter du conflit syrien.
A Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dit être au courant de la proposition de son homologue américain et dit être "en train de l'étudier", selon une dépêche de l'agence Interfax qui cite une source au sein du ministère.