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On s’en souvient, les propos tenus par le chef de l’Exécutif à l’encontre des Marocaines ont provoqué un véritable scandale. Le regard haineux, le ton menaçant et le mépris en bandoulière, Abdelilah Benkirane a dit tout le mal qu’il pensait de la moitié de la société en quête de ses droits et d’égalité. Interpellé sur les lois électorales et l’article 19 de la Constitution, celui-là même qui proclame l’égalité entre les femmes et les hommes de ce pays, le chef de l’Exécutif est à fleur de peau, prêt à sortir de ses gonds. Le patron des islamistes au pouvoir a en effet conclu sa réponse en s’adressant à une députée PAM, Milouda Hazib, en lui lançant, rire gras à l’appui, un très ambigü «le mien est bien trop grand pour toi». La technique est usée jusqu’à la corde, et les femmes politiques l’ont trop souvent appris à leurs dépens.
Un sursaut symbolique
C’est pour dénoncer un tel mépris contre les Marocaines affiché et assumé par celui-là même qui est censé porter une politique publique pour mettre en œuvre égalité et parité que justement la pétition «Démission du chef du gouvernement marocain» a été mise en ligne en rejoignant le plus grand mouvement citoyen mondial en ligne pour le changement. Le document appelle à la démission de Benkirane. La majorité des signataires évoque le nécessaire respect de la dignité de la moitié de la société. Pour la présidente de l’Internationale socialiste des femmes, Ouafa Hajji, «la dignité est la cause la plus noble et son respect est non seulement utile pour notre société mais nécessaire pour son évolution dans le bon sens».
Peu importe que Benkirane ne quitte pas son fauteuil de chef du gouvernement. «Démission du chef du gouvernement marocain » est déjà vécu comme un sursaut symbolique, une mobilisation citoyenne pour dire «ça suffit, la femme marocaine n’est pas une serpillère». «Se taire, c’est trahir. Trahir les combats des femmes de ce pays. Il est important de ne pas regarder ailleurs et de se mobiliser», conclut cette pétitionnaire appartenant au Mouvement féminin marocain.