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Ceux-ci ont mis au point une bithérapie qui a pu sauver des souris pourtant mortellement irradiées. Pour conduire leur expérience, les scientifiques ont exposé les rongeurs à une irradiation considérable de 7 grays avant d’administrer à une partie d’entre eux un antibiotique de la classe courante des fluoroquinolones et une petite protéine antibactérienne appelée BPI et ce, pendant deux semaines. Déjà connus, ces deux produits sont à l’origine destinés à neutraliser les effets toxiques des bactéries qui traversent la muqueuse intestinale après exposition à de très fortes doses de rayonnements. Mais chez les rongeurs, ils ont également montré leur efficacité pour protéger la moelle osseuse, le premier tissu endommagé par les irradiations, rappelle le Figaro.fr.
A la fin de l’expérience, l’équipe a ainsi observé que 80% des souris irradiées et traitées étaient encore en vie comparé à leurs congénères non-traitées qui, elles, étaient toutes mortes. Or, si ces deux produits avaient déjà été testés, la combinaison fournit plusieurs avantages uniques. D’après les chercheurs, celle-ci serait la seule à pouvoir agir jusqu’à 24 heures après l’exposition aux radiations, ce qui permettrait d’envisager son utilisation chez l’homme à la suite d’une attaque ou d’un accident nucléaire. Autre point positif : les deux substances ont déjà fait leurs preuves quant à leur innocuité chez l’humain, dispensant ainsi des tests de toxicité. Ceci rend également possible un usage à titre préventif, lorsque les personnes ignorent leur degré d’irradiation.
De plus, le BPI et l’antibiotique peuvent être facilement stockés, un avantage non-négligeable en cas d’irradiations massives. Malgré ses avantages, il semblerait que, pour l’heure, la bithérapie ne puisse être utile en cas de scénarios catastrophes. Marc Benderitter, chercheur à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à Fontenay-aux-Roses a expliqué au Figaro : «Nous traitons déjà des personnes fortement irradiées en leur injectant dès que possible trois facteurs de croissance des cellules souches de la moelle osseuse. L’IRSN l’a encore fait dernièrement pour huit patients adressés par l’AIEA après leur irradiation accidentelle par des doses supérieures à 1 gray, seuil de la nocivité certaine des rayonnements ionisants. Ce type de traitement aurait probablement été très utile aux liquidateurs les plus irradiés qui sont intervenus dans la centrale nucléaire de Tchernobyl après son explosion en 1986».
En cas d’échec, une greffe de moelle osseuse nécessaire à la restauration des cellules sanguines reste toujours possible «mais le plus souvent, une irradiation accidentelle ne touche qu’une partie du corps et les cellules souches de la moelle osseuse épargnées peuvent alors être stimulées avec simplement les facteurs de croissance», a ajouté le spécialiste. Par ailleurs, un autre produit, le CLBL502, a déjà montré des résultats spectaculaires aux Etats-Unis et ce, même une heure après l’exposition et pour des irradiations allant jusqu’à 9 grays. Stockable à température ambiante et administré en une seule injection, le produit présenterait une toxicité réduite chez l’homme. «C’est le produit qui me semble à ce jour parmi les plus prometteurs pour protéger des effets des rayonnements mais aussi des complications des radiothérapies», confirme Marc Benderitter.
Alors qu’il n’existe encore aucun traitement valable à l’heure actuelle, la recherche dans ce domaine semble donc prometteuse pour trouver un moyen de contrer les effets secondaires à long terme de la radiothérapie.