-
SM le Roi félicite M. Mark Rutte suite à sa nomination au poste de Secrétaire général de l’OTAN
-
Décision de la CJUE L’UE et les pays membres expriment leur attachement indéfectible au partenariat stratégique avec le Maroc
-
La politique de l'eau au Maroc: Défis et choix
-
Filomena Mascarenhas Tipote : Le Maroc a soutenu la Guinée-Bissau dès le début de sa lutte pour l’indépendance
-
Réunion annuelle du GERM : Focus sur l'Initiative Royale Atlantique et son rôle dans la promotion de l'intégration africaine
Pourtant, les propos du ministre demeurent flous et ambigus. Ils manquent de clarté et de précision. Le porte-parole du gouvernement ne précise ni la nature de cette opération ni les personnes concernées encore moins leur nombre.
« Nous n’avons aucune information sur le sujet. Nous avons entendu parler de ce dossier via les médias », nous a précisé Anthony Berginc, chargé des relations extérieures à UNHCR Maroc. Même son de cloche de la part de Hicham Rachidi, membre de la Commission nationale de suivi et de recours qui nous a affirmé que ladite commission ne s’est pas réunie depuis des mois et que ce sujet de régularisation n’a jamais été à l’ordre du jour. Ceci d’autant plus que ladite commission est chargée uniquement d’étudier les dossiers déposés avant janvier 2015. « Il y avait une réunion dernièrement concernant ce sujet mais elle n’a concerné que les représentants des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Coopération et la délégation interministérielle aux droits de l'Homme », nous a-t-il précisé.
Autre problème et non des moindres, c’est celui relatif aux personnes concernées par cette régularisation. S’agit-il des Syriens qui ont déposé leurs demandes d’asile auprès du HCR Maroc ou de ceux dont les dossiers font partie de l’opération exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière ? En effet, les propos du ministre laissent perplexe car ils confondent les deux catégories.
Et qu’en est-il de leur nombre et de leur profil ? Certains médias évoquent le nombre de 500 Syriens. Un chiffre qui n’a été ni infirmé ni confirmé par le gouvernement jusqu’à présent. Par contre, certains observateurs restent dubitatifs face à ce chiffre, dont on ignore l’origine puisque les Syriens ont déposé 1.763 demandes d’asile auprès de HCR Maroc et 5.250 dossiers dans le cadre de l’opération exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière. D’autant plus que de l’aveu même d'Anis Birou, ministre chargé des Affaires de la migration, les autorités marocaines ont accordé dernièrement un titre de séjour à près de 5.000 Syriens, en donnant la priorité aux femmes et aux enfants.
Concernant leurs profils, rien ne filtre sur le sujet. La priorité sera-t-elle donnée aux femmes et aux enfants ? Aux victimes de la guerre ou aux opposants du régime de Bachar Al-Assad ? Aucune confirmation à ce sujet. Mais en attendant une réponse claire et précise de la part du gouvernement sur l’ensemble de ces questions, les Syriens qui cherchent refuge au Maroc ont encore du mal à être fixés sur leur sort du fait que le gouvernement marocain tarde à prendre des décisions les concernant. Personne ne sait s’ils vont bénéficier du statut de réfugiés, d’une simple prise en charge temporaire ou d’une autre forme de protection alors que le HCR-Maroc recommande, pour sa part, de leur octroyer des cartes de réfugiés, à l’instar de ceux régularisés par la commission ad hoc.