-
Le Maroc plaide pour renforcer l’usage de l'IA dans l'enseignement
-
L'ouverture du SGG sur l'université à même de renforcer la connaissance du système juridique national
-
Sirha Lyon 2025 : Le Maroc en route pour le Bocuse d’or, les Coupes du monde de la pâtisserie et des traiteurs
-
La station de ski d'Oukaïmeden retrouve sa splendeur avec les premières chutes de neige
-
Dakhla : Rencontre sur la lutte contre la violence en milieu scolaire
A titre d’exemple, Fatiha Hajaji, une femme enceinte employée de l’hôtel Xaluca Maadid d’Erfoud, a récemment été victime de violence de la part de son employeur.
C’était lors d’un sit-in des salariés de cet établissement, organisé pour soutenir leurs collègues syndicalistes, qui avaient été renvoyés par leur patron.
Malgré sa grossesse de 7 mois, la victime n’a pas été épargnée. Elle a été dangereusement violentée.
A la suite de cette agression, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital où un certificat médical lui a prescrit 45 jours d’arrêt de travail renouvelables.
La femme a porté plainte auprès des autorités, mais aucune mesure n’a été prise contre le patron de l’hôtel.
Rappelons que le malaise social au sein de cet établissement hôtelier a commencé lorsque les salariés de l’hôtel ont élu leur bureau syndical. Le patron qui n’a pas accepté qu’un syndicat «s’immisce» dans «ses» affaires, a contre-attaqué en procédant à des licenciements abusifs et arbitraires. Le directeur, ancien guide touristique dans la région, a commencé lorsqu’une femme de ménage, innocente, l’a prié respectueusement de cesser de déverser tous les termes malsains. Puis le tour de quelques salariés est venu quand ils ont osé sortir avant la fin d’une réunion informelle qu’il présidait. Pour les syndicalistes, il n’avait pas besoin de prétexte. Leur seul tort est déjà là, c’est-à-dire d’avoir exercé leur droit syndical, droit constitutionnel indéniable.
Et les autorités dans tout cela ? L’inspecteur de travail avoue dans l’un des derniers procès-verbaux qu’il a dûment signé qu’il s’agit d’un licenciement abusif. Le même refrain est repris par les membres des différents services de la province, incapables de pouvoir contraindre le patron de l’hôtel Xaluca à revenir sur ses décisions. Pis, ils semblent le soutenir puisque lundi 15 février dernier, les autorités locales d’Erfoud avaient ordonné une intervention musclée des forces de l’ordre contre le sit-in organisé par les salariés devant cet établissement touristique.
L’intervention s’est soldée par l’arrestation de quatre salariés, en l’occurrence Tarek Rahmouni, Abdelali Alila, Daanouni Fettah et Mustapha Sadouk. Elle a également fait des victimes parmi les salariés. Ces derniers ont été évacués à l’hôpital de cette petite ville du sud-est, située à proximité des dunes de Merzouga.