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Ce jeudi 31 octobre, le ban et l’arrière ban de l’USFP et de l’Istiqlal sont réunis au grand complet au siège du plus vieux parti marocain, avenue Ibn Toumert à quelques encablures des murailles de Rabat. L’instant est solennel. La charte de l’action commune Istiqlal-USFP est déclinée face aux journalistes venus en très grand nombre avant d’être paraphée par les deux leaders Hamid Chabat et Driss Lachgar.
Les retrouvailles des deux partis sont très probablement l’un des grands événements de cette rentrée politique. Oubliés les rancoeurs du passé, les divergences, les échanges aigres-doux. La réconciliation est affichée au sommet, grandeur nature. « La page est tournée», assure Driss Lachgar. «Nous sommes dans la construction, pas la destruction. C’est la destruction qui a mené le pays à la crise» réplique Hamid Chabat.
L’alliance est éminemment politique. USFP et Istiqlal entendent préparer et représenter l’alternative à ce qui est clairement pointé comme étant « le parti obscurantiste et rétrograde ». « Une alliance politique qui n’est pas conjoncturelle puisqu’elle conduira les deux formations politiques jusqu’aux élections », annonce l’Usfpéiste Younès Moujahid, en maître de cérémonie. L’horizon électoral semble soudain plus proche. Un parfum de candidature commune dans l’air : c’est dans l’union que ces deux partis ont pu remporter des batailles essentielles, de l’indépendance au renforcement de la démocratie.
Le projet est porté par 15 mesures concrètes qui ont été énoncées à l’occasion de la conférence de presse donnée conjointement par Driss Lachgar et Hamid Chabat. Un véritable programme de travail sous forme de contrat politique entre l’USFP et l’Istiqlal.
Le programme est dense annonçant de l’ouvrage sur le métier. Des actions, manifestations et rencontres nationales consacrées aux réformes politiques, économiques, sociales seront organisées. Un calendrier de réunions communes des différentes structures usfpéistes et istiqlaliennes va être défini. Une caravane nationale va sillonner le Maroc pour mobiliser les militants des deux partis. Son coup d’envoi sera donné le 11 janvier, date symbolique tant pour les Ittihadis que les héritiers d’Allal El Fassi.
Députés, conseillers et élus seront étroitement associés au renforcement de cette alliance politique. Des questions relatives au découpage électoral, mode de scrutin et autres lois électorales seront au cœur de rencontres nationales des parlementaires et élus usfpéistes et istiqlaliens.
C’est une véritable machine du travail en commun qu’ont enclenché les deux alliés de l’opposition qui prépareront ensemble et dans le cadre d’une commission nationale les manifestations du 1er mai.
Même sur les questions qui fâchent, socialistes et istiqlaliens ont décidé d’unifier leurs positions. Des sujets comme la peine de mort, l’avortement ou encore le mariage des filles mineures n’ont pas été occultés. L’Istiqlal a évolué sur ces questions pour partager les positions des socialistes marocains, laisse entendre la charte d’action commune.
Relance économique, application et interprétation démocratique de la constitution, protection des libertés individuelles en plus de celle de presse et de création, préservation des droits des femmes, renforcement de la place des jeunes et sauvegarde d’un Islam tolérant et du juste milieu sont autant de dossiers qui sont sur la table de travail des deux formations politiques qui ne se sont jamais autant aimées.