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On le voit donc, les trois départements (Primature, Communication et Intérieur) en charge de ces dossiers ne badinent pas avec certains sujets qui fâcheraient le Marocain et veillent donc au mieux à la sacralité de la Chose. Cela étant, ce ne sont ni l’Express, ni le Nouvel Obs, ni encore moins le Pèlerin qui risqueraient de nous donner leçon en la matière. Mais la question est ailleurs et elle est en rapport avec les teneurs rigoureuses des textes et surtout à leur libre interprétation. En effet, il convient de rappeler que malgré les modifications qui y ont été introduites en octobre 2002, le Code de la presse demeure très peu libéral en ce qui concerne la censure des journaux et périodiques étrangers imprimés en dehors du Maroc. Son article 29 rappelle que leur introduction sur le territoire national « pourra être interdite par décision motivée du ministre de la Communication lorsqu'ils portent atteinte à la religion islamique, au régime monarchique, à l'intégrité territoriale, au respect dû au Roi ou à l'ordre public ». Mais lorsque ces titres de presse sont publiés dans le Royaume, leur interdiction sera ordonnée par décision motivée du Premier ministre. L’article 77 du même texte de loi permet au ministre de l’Intérieur de faire pareillement en ce qui concerne « tout numéro d'un journal ou écrit périodique dont la publication porte atteinte à l'ordre public », ou comporte les faits visés par la section 2 dudit texte concernant les délits contre la chose publique. C’est dire l’âpreté de l’espièglerie à vouloir passer entre les mailles du filet.
Au Maroc, la censure dans son aspect pré-cité ne touche pas qu’à l’Islam. Just Men s’est vu brandir une fin de non-recevoir avant même que d’avoir commencé en kiosque pour le caractère érotique de son contenu, selon l’ancien ministre de la Communication, Khalid Naciri. Mustapha El Khalfi, son successeur au toucher de la patate n’a eu que ce : « Il faut respecter la loi » pour chasser toute équivoque. Mais s’il ne s’en tenait qu’à ça, combien de journaux, magazines et autres revues viendraient à manquer à l’appel ? A l’heure où chacun se fait sa petite niche dans la Toile, est-il réellement nécessaire de censurer à tous vents. Aujourd’hui, tout se voit, tout s’entend bref, tout se sait.