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Face à cette réalité, le dialogue social, au lieu de constituer un levier susceptible de proposer des scenari pour les réhabiliter, est devenu un exercice purement formel : seulement 20% des accords signés avec les syndicats ont été appliqués.
Un modèle d’action entre parti politique et syndicat
C’est dans ce contexte que l’alliance entre l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) et la Fédération Démocratique du Travail (FDT) prend tout son sens. Elle repose sur une complémentarité sincère entre le politique et le syndical, sans hiérarchie ni dépendance. Ce partenariat permet de mener des luttes sur deux fronts : dans la rue et au Parlement.
Un exemple concret : le projet de loi sur le droit de grève. Alors que le texte proposé par le gouvernement visait à limiter ce droit, les députés socialistes ont défendu des amendements pour protéger ce droit constitutionnel. Même si la version finale de la loi n’a pas changé, le combat politique et syndical a continué, sur le terrain comme dans les institutions.
Une mobilisation partagée pour défendre le service public
Chaque année, le 1er mai symbolise cette alliance. L’USFP participe aux côtés des syndicats non seulement par des discours, mais aussi dans les manifestations. Ce n’est pas une simple présence : c’est un engagement actif pour défendre les droits des travailleurs et les services publics.
La FDT est présente dans des secteurs clés : santé, éducation, justice, collectivités territoriales, secteur des phosphates, poste… Dans chacun de ces domaines, elle se bat pour de meilleures conditions de travail, pour les acquis sociaux, et pour des services publics de qualité.
Le 1er mai : un moment fort d’unité
La Fédération Démocratique du Travail se prépare, comme chaque année, à commémorer la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai, à travers l'organisation d'actions militantes et de mobilisation dans l’ensemble des régions et provinces du pays. Cette date symbolique prend une dimension particulière cette année, dans un contexte politique et social délicat. Elle devient un moment fort de lutte et d’expression des positions face aux enjeux sociaux, économiques et politiques actuels, et une occasion de renouveler l’engagement pour la défense des droits des travailleuses et travailleurs marocains.
Dans ce cadre, l’Union Socialiste des Forces Populaires a adressé un message à ses responsables régionaux et provinciaux ainsi qu’à ses coordinateurs sectoriels, les appelant à une mobilisation générale et à un engagement sur le terrain aux côtés des militantes et militants de la FDT lors des manifestations prévues pour le 1er mai. Cet appel vient confirmer l’unité du front de lutte et renforcer l’articulation organique entre l’action syndicale et l’action politique dans la bataille pour la justice sociale.
L’importance de cette date réside dans sa capacité à mobiliser les énergies militantes du parti et du syndicat, et à recréer des passerelles entre l’engagement de terrain et la plaidoirie institutionnelle, dans un esprit de coordination responsable avec les différentes structures organisationnelles aux niveaux régional et local. C’est dans ce sens que la direction de la FDT œuvre à garantir une mobilisation efficace et à assurer le succès des rassemblements et marches prévus, projetant ainsi l’image d’une organisation démocratique, engagée et fidèle à ses choix de lutte.
Cette alliance entre le politique et le syndical ne fait que rééquilibrer les rapports entre les deux espaces; elle vise à construire un projet de société alternatif, plaçant la justice sociale au cœur des politiques publiques. Dès lors, la pérennité de ce modèle exige son renforcement dans la perspective de bâtir un large front social progressiste, regroupant syndicats, partis et associations d’orientation démocratique, selon une vision organisationnelle pérenne, à même de relever les défis croissants à l’ère du néolibéralisme débridé.
Vers une nouvelle alliance sociale plus large
Ce partenariat ne vise pas seulement à coordonner des actions ponctuelles. Il cherche à construire un projet de société alternatif, fondé sur l’équité, la dignité, et la solidarité. Pour cela, il est temps de créer un cadre permanent de collaboration entre syndicats, partis politiques et associations progressistes.
Une proposition concrète : créer un Observatoire national indépendant de la justice sociale, qui pourrait suivre l’évolution des politiques publiques, alerter sur les reculs sociaux, et proposer des alternatives.
Sur le plan international, il est utile de s’ouvrir sur les expériences d’autres syndicats et partis progressistes, pour échanger les bonnes pratiques et renforcer les capacités collectives.
Un appel à l’organisation et à l’action
Le Maroc vit un moment décisif. Ce n’est point le moment pour les tâtonnements. C’est le moment d’agir. L’alliance entre l’USFP et la FDT peut devenir le cœur d’un nouvel équilibre politique, fondé sur le respect des droits, la participation des citoyens, et la justice sociale.
Changer le cours des choses n’est pas impossible. Cela requiert néanmoins des actions sensées, un sens de responsabilité, de la volonté, une vision claire, et un travail collectif constant. Quand les citoyens croient en leur pouvoir d’agir, les réformes deviennent possibles. Elles deviennent des faits.
Conclusion
L’alliance entre l’USFP et la FDT est plus qu’un partenariat. C’est une méthode, un espoir, et une force d’entraînement pour tous ceux qui croient en un Maroc plus juste. La justice sociale ne viendra pas d’en haut. Elle se construira par le bas, dans l’unité, l’organisation, et la lutte.
Par Mohamed Assouali
Membre de la Commission nationale d’arbitrage et d’éthique de l’USFP