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De nombreux Sahraouis, explique le chercheur, quittent les camps de Tindouf pour rejoindre la Mauritanie et s'installer dans la ville de Zouerate, ou rentrer au Sahara alors que " le Polisario semble également de plus en plus contesté dans sa prétention à représenter les Sahraouis ".
" La gestion médiatique de l'épisode de Laâyoune par le Polisario ressemble fort à une tentative de reprise en main de la contestation interne {NDLR : chez les séparatistes}, pour s'affirmer comme un acteur incontournable sur la scène internationale, voire même imposer dans le calendrier international la question sahraouie en des termes pour lui favorables. Sur le fond en effet, alors que les protagonistes ne parviennent pas à se mettre d'accord sur des listes électorales et que le verrouillage politique et idéologique dans les camps de réfugiés laisse peu d'espoir sur la capacité des Sahraouis en Algérie à voter en toute liberté, la proposition marocaine d'autonomie, dans le cadre du processus de régionalisation, demeure l'alternative la plus crédible", écrit ce chercheur dans une analyse publiée sous le titre " Violences et tempête médiatique autour du Sahara Occidental : la région a besoin d'apaisement " et mise en ligne sur le site, ce think tank basé au cœur de l'Europe, à Bruxelles.
L'auteur de cette analyse revient sur les événements et livre les circonstances exactes du campement de Gdim Ikik " où des milliers de Sahraouis s'étaient installés depuis le 10 octobre pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie ". "Le chômage frappe durement une population locale qui ne voit pas toujours arriver l'aide promise alors que les 1652 ralliés sahraouis revenus des camps du Polisario à Tindouf ont reçu des aides immédiates pour leur réintégration ", relève ce spécialiste du Sahara
Dans la foulée, A. Tisseron analyse le comportement d'une partie de la presse espagnole qui n'a pas hésité à publier des informations mensongères et dangereusement fausses sur les événements de Laâyoune. " Que les médias d'un pays démocratique et de surcroît membre de l'Union européenne deviennent la caisse de résonnance d'une propagande digne de la guerre froide pour agiter les passions populaires sur fond de guerre médiatique, cela est autrement plus grave. Les journalistes espagnols ont vite fait disparaître la photo d'enfants palestiniens datant de 2006, fournie par l'agence EFE. Mais cette erreur rappelle que les médias et les moyens de communication modernes sont une arme dans les guerres d'aujourd'hui, voire la principale pour un Faible qui ne peut l'emporter militairement", soutient-il tout en relevant que la violence de ces réactions contraste avec " la retenue dont ont fait preuve le gouvernement espagnol et le Conseil de sécurité de l'ONU ".
Le conflit du Sahara est éminemment géopolitique et " repose sur les tensions entre l'Algérie et le Maroc (…) " et sans le soutien d'Alger, " le Polisario aurait vraisemblablement déjà disparu ". " La région a besoin d'apaisement, pas de provocations " fait valoir ce chercheur associé à l'Institut Thomas Moore. Violences et tempête médiatique ne sauront définitivement contribuer au processus de paix et à la stabilité de la région.