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Outre satisfaire la curiosité des futurs parents impatients, connaître le sexe du fœtus peut s’avérer cruciale lorsque la mère est porteuse d’un gène défectueux du chromosome X. Une anomalie qui peut entraîner de graves maladies chez un garçon telles que la dystrophie musculaire. Actuellement, les femmes peuvent choisir d’attendre l’échographie du deuxième semestre pour déterminer le sexe du bébé ou effectuer des tests invasifs à 11 semaines de grossesse. Ces analyses peuvent prendre la forme d’un prélèvement de villosités choriales ou encore d’une amniocentèse, deux protocoles assez fastidieux qui comportent également un léger risque de fausse couche.
Mais les futures mères pourraient ne plus avoir à attendre aussi longtemps. Au cours de récents travaux, des chercheurs de l’École de médecine de l’Université de Séoul ont réussi à mettre au point une méthode permettant de déterminer dès la cinquième semaine de grossesse et au moyen d’un simple test sanguin si le fœtus est un garçon ou une fille. Pour en arriver à un tel résultat, des analyses ont été effectuées sur des échantillons de sang prélevés à 203 femmes enceintes, au cours du premier trimestre de leur grossesse. Le protocole publié dans la revue Federation of American Societies for Experimental Biology consiste à mesurer différents ratios de deux enzymes : le DYS14 et le GAPDH, qui se trouvent dans le sang de la mère.
Selon Gerald Weissmann, éditeur du journal en charge de la publication, cette nouvelle avancée est très prometteuse. Cité par le New Scientist, il explique : “Cette étude montre qu’il est possible de prédire le sexe d’un enfant dès les premières semaines suivant la conception. À l’heure actuelle, les parents reçoivent parfois des informations erronées au sujet du sexe de leur enfant à naître; ce test devrait s’avérer utile pour résoudre toutes les incertitudes entourant les observations actuelles à partir de l’échographie”.