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A la lumière des récentes prestations des Nationaux, lesquelles, avouons-le, ont singulièrement manqué d’intensité et de rythme, notamment à cause d’une animation offensive laconique qui a cristallisé toutes les critiques : s’appuyer sur des joueurs avec un maximum de minutes dans les jambes s’avère pour le coup, capital. Cependant, si quasiment tous les attaquants rentrent dans les clous du temps de jeu, pas sûr que ce soit le cas des défenseurs. Gare à nos arrières!
Le secteur offensif est le moins touché par la pénurie en termes de temps de jeu. Dans l’inamovible 4-2-3-1 utilisé par Hervé Renard, les trois ou quatre joueurs en charge de l’animation offensive jouissent quasiment tous d’une totale confiance de leurs entraîneurs respectifs. A commencer par Hakim Ziyech. Avec 1920’ mn de temps de jeu cumulées entre l’UEFA Champions League et la Eredivisie, l’ailier de l’Ajax est plus que jamais le patron à Amsterdam. Boutaîb se trouve aussi dans le même cas. Au Yeni Malatyaspor, l’avant-centre a foulé la pelouse 1024 minutes au total, en championnat et en Coupe, pour 10 titularisations sur 11 possibles. Par contre, Amrabat ne fait pas partie de cette catégorie. Le temps de jeu moyen du pensionnaire des Saoudiens d’Al-Nasr Riyad n’est certes pas inquiétant (632’), mais il nous a habitués à avoir plus de minutes dans l’escarcelle à cette époque de la saison. Un bémol qui pourrait être amplifié par le manque de compétitivité de la Pro League Saoudienne. Souvent placé en 10 derrière le trio d’attaquants, Belhanda est, quant à lui, dans les petits papiers de Fatih Terim à Galatasaray (981). Pareillement que les milieux de terrain, Fajr (1080 en ligue 1 avec Caen) et Karim El Ahmadi (Al Ittihad, Arabie Saoudite), 10 fois titulaire en 12 matchs (878’, en Coupe et championnat).
Aux antipodes du compartiment offensif, celui défensif manque cruellement de compétition aux trois quarts des joueurs qui le composent. Le conservatisme d'Hervé Renard rend quelque peu prévisibles ses intentions de départ. Ainsi, au-delà des cages qui devaient être gardées par Bounou ou Munir. Deux titulaires indiscutables en club, à Gerona (1080') pour le premier et Malaga pour le second (990', 11 matchs joués sur 11), et hormis Achraf Hakimi qui ne cesse d'enchaîner des prestations de haute volée et d'impressionner son monde en Bundesliga, avec le Borussia (750’), ce qui est admirable pour un joueur considéré comme espoir, on ne peut pas dire que la vie en club soit rose pour Benatia, Saïss et Dirar. Ces deux derniers n’entrent même plus dans les plans de leurs entraîneurs. Dans les West Midlands, et dans l'esprit de Nuno Espírito Santi, l'homme à la tête de la barre technique du Wolverhampton Wanderers, Saïss est avant tout un milieu défensif. Mais une sentinelle qui cire le banc (10) depuis le début de la saison. Grappillant quelques minutes en fin de match en championnat (16’) et un peu plus en Coupe de la Ligue (180’). La faute à un mercato d'été à forte connotation lusitanienne, qui a redessiné l’effectif des Wolf’s. D’ailleurs, le principal concurrent de Romain Saïss n’est autre que Joao Moutinho. Portugais comme son coach. Dirar ne s'en sort pas mieux. En comptant 89' en tout et pour tout, il est, lui non plus, loin d’avoir les faveurs d’Erwin Koeman à Fenerbahçe. Du côté de Turin, Benatia est dans une délicate situation. Barré par le retour de Bonnucci, il n’aura été un élément de la charnière centrale de la Juventus que 5 fois en série A (450’) et une en Ligue des champions. De ce fait, il ne serait pas incongru de voir Marouane Da Costa et ses 1110’ figurer dans le Back four marocain. Autres possibles remplaçants, au milieu de terrain cette fois, Youssef Aït Bennasser. Quand bien même son AS Monaco s’enfonce dangereusement en bas dU classement, le Marocain a été souvent titularisé par Thierry Henry et Jardim avant lui. Ainsi, il jouit d’un temps de jeu conséquent à hauteur de 1710’. A un degré moindre, en attaque, Azarou (Al Ahly, 900') et El Kaabi (Hebei CFFC, 977') ont joué assez de rencontres pour rentrer donner un coup de main du cours du match ou pourquoi pas le commencer. En revanche, on ne peut pas en dire autant, de Boussoufa qui est sans club. Sa présence dans la liste des 26 est difficilement compréhensible. Et si d’aventure il rentrait sur le terrain, alors là on ne comprendrait vraiment plus rien.