Un taux de réalisation de 30% : Les cités universitaires font du surplace


Hassan Bentaleb
Lundi 31 Octobre 2011

Le programme national de développement et d’extension des services d’hébergement et de restauration destinés aux étudiants, mené par l’’Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles (ONOUSC), semble traîner le pas. Alors qu’il aurait dû passer à une nouvelle phase cette année, son taux de réalisation n’a atteint que 30%. Une situation qui n’arrange en rien les conditions de logement et de restauration des milliers d’étudiants que comptent les universités marocaines.
La  rentrée 2011-2012 s’annonce donc difficile pour ceux d’entre eux qui résident ou qui veulent résider dans les cités universitaires du Royaume. C’est le cas des étudiants de l’Université Hassan II- Ain Chock qui ne cessent de crier haut et fort leur ras-le-bol face au retard enregistré au niveau des travaux et de la livraison des chambres.
«Cette année, on a dû beaucoup attendre avant de récupérer les clés de nos chambres. On a patienté jusqu’au 6 octobre. Mais, pour les nouveaux étudiants, c’est encore pire. Ils ont été contraints de patienter jusqu’à 26 octobre. Certains ont été obligés de chercher un logement en dehors de la cité universitaire», nous a précisé Ahmed, étudiant en 2ème année de droit.  
Pour rappel, un vaste programme de rénovation de ces dernières est en cours depuis quelques mois et ce n’est pas du luxe. La cité universitaire casablancaise doit s’attaquer aux problèmes du délabrement des chambres, du mauvais état des sanitaires et de la dégradation de certains équipements (robinetterie de la douche, interrupteurs…).  Une situation de plus en plus invivable pour les étudiants.
«Depuis leur construction, certains de ces pavillons n’ont pas été rénovés. Aujourd’hui, la nécessité de tout remettre à niveau est une évidence», nous a expliqué Said, étudiant en 3ème année de sciences économiques.
Conscient du problème, l’ONOUSC a mis en place un plan de rénovation pour  répondre du mieux aux attentes des étudiants. Pourtant, ces derniers ne semblent pas satisfaits. Ils jugent ce plan insuffisant et ils le qualifient de « solution de replâtrage ».
« On a le sentiment que rien ne semble changer : pas d’Internet, douches et toilettes pas très propres, lits en mauvais état et la liste est longue », nous a indiqué notre source. Même son de cloche de la part de son collègue de chambre : « Nos chambres manquent de moyen de chauffage, de lavabos, de coins cuisine... On est loin des standards internationaux », s’est-il désolé.
« Personnellement, je n’ai rien constaté de nouveau. Notre cité ressemble à elle-même : déplorable et bruyante. Le hall d’accueil est en très mauvais état et l’état des chambres est calamiteux », a souligné Amina, étudiante en Master avant d’ajouter : « Si j’avais les moyens, je ne resterais pas là, mais la question épineuse du montant des loyers me décourage.A Casablanca, le loyer coûte une fortune quel que soit le quartier. Et même avec les aides de nos familles, nous ne pouvons y faire face. Ces charges représentent aujourd'hui un vrai sujet d'inquiétude, et un frein à nos études ».
De son côté, Ahmed Akhchichine, ministre de l'Education nationale, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique a affirmé que les conditions de logement et de restauration des élèves et des étudiants se sont largement améliorées. A ce propos, il a déclaré, lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, mercredi dernier, que 1.800.000 élèves ont pu bénéficier des cantines scolaires, soit une augmentation de 24% et que le nombre de bénéficiaires des internats  a dépassé les 20% et qu’il est susceptible de franchir le seuil de 118.000 personnes cette année.
Le ministre a indiqué que son département construit pour l’actuelle année scolaire 594 nouveaux internats dont 50% dans le monde rural.
S’agissant des cités universitaires, le ministre a expliqué que la construction de 14 nouvelles unités est en cours et que 30% d’entre elles vont ouvrir leurs portes durant cette année universitaire.
M. Akhchichine a noté que le coût du lit d’une chambre universitaire est de 45.000 DH en tenant compte des dépenses d’entretien qui sont estimées à 4.000 DH.


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