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Le Théâtre Italia (Consulat général d’Italie à Casablanca) a abrité récemment un spectacle remarquable mêlant subtilement opéra, musique symphonique et théâtre, qui a rencontré un grand succès auprès du public casablancais.
Composé de trois petits tableaux entrecoupés de trois morceaux musicaux, ce spectacle est un petit chef-d'œuvre de l'opéra buffa (genre d'opéra tout à fait à la napolitaine), intitulé «Le malade imaginaire».
Malgré le froid qui sévissait ce soir-là sur la ville et la pluie menaçante, des Casablancais sont venus nombreux assister à la présentation de cette pièce écrite par Léonardo Davidti, considéré comme l’un des plus grands représentants de l’école musicale napolitaine des années 1700, manifestement inspirée du chef d’œuvre de Molière, «Le malade imaginaire ».
Après l’entrée en musique des solistes de Crémone, un groupe fondé en 1992 par le maestro Marco Fracassi avec d'autres musiciens de grand talent, qui a suscité les applaudissements de la salle, l'opéra buffa s’est mis en branle dans les minutes suivantes, alternant de longs moments de monologue, de musique et d’humour, avec Matteo Peirone (baryton bass) et Linda Campanella (soprano).
Pendant un peu plus d’une heure, opéra, musique symphonique et théâtre s'uniront en une parfaite harmonie dans une ambiance empreinte de solennité et de raffinement interrompue par des rires discrets et des applaudissements d’un public visiblement séduit par ce spectacle offert par le Consulat général d’Italie et Dante Alighieri Casablanca.
Il est à noter que le texte original de ce spectacle «a été enrichi d'airs modernes et de textes théâtraux sur le thème de l'hypocondrie : des maladies réelles ou présumées, soignées par des médecins réels ou improbables», a annoncé un peu plus tôt la présidente de la Dante Alighieri Casablanca, Marina Sganga Menjour.
Comme l’a expliqué la présidente de l’association italienne, en tant que metteur en scène de la pièce, «Matteo Peirone a voulu traiter ce thème avec légèreté et avec le sourire, en le situant au XVIIIe siècle, mais avec des références constantes à l'actualité».
«C’était un grand plaisir, comme toujours, parce que c’est merveilleux de faire sourire le public. Je dis toujours qu’il est plus facile de trouver les larmes que les sourires. Voir l’enthousiasme et l’applaudissement du public a été un véritable plaisir», a confié satisfait Matteo Peirone.
Pour le baryton, qui a étudié le chant avec Franca Mattiucci, Paolo Montarsolo et Renata Scotto, «Le Malade imaginaire» est une histoire qui, 5 ans après la période de la Covid-19, résonne de manière universelle. «Tout le monde, d’une certaine manière, est devenu un peu malade imaginaire. L’hypocondrie est devenue la maladie de notre époque», a-t-il confié.
Cette soirée «était vraiment géniale parce que le public était jeune et qu’il a apprécié la musique et l’aspect comique de notre jeu. C’est un jeu très italien, où nous avons utilisé les masques de la tradition du carnaval. Cela nous a permis de créer une connexion très forte avec le public», a poursuivi Matteo Peirone.
Pourtant, le programme de ce soir n’était pas aussi facile à préparer et à réaliser, comme cela aurait pu paraître. Et pour cause: «Il faut parvenir à trouver toute la naturalité possible dans un travail intense. Derrière cette apparente simplicité, il y a beaucoup de travail. Heureusement, nous avons eu la chance de travailler avec les solistes de Cremona, avec Linda et Antonella, pendant trois jours en Italie. Nous avons ainsi pu préparer tout le spectacle avant notre arrivée ici au Maroc, où nous étions déjà parfaitement prêts», a-t-il expliqué.
Mais au final, le plus important est que le spectacle a apporté le sourire au public qui est resté jusqu’à la fin du spectacle, malgré l’heure avancée. Il faut dire que «le sourire est ce qu’il y a de plus important. Je dis toujours que dans la vie, il y a beaucoup de larmes, et c’est magnifique de réussir à apporter des sourires aussi».
A souligner que les costumes élégants que le public a pu apprécier sur la scène sont signés Simone Martini, l'un des plus importants costumiers et stylistes de théâtre italiens et européens.
Alain Bouthy
Composé de trois petits tableaux entrecoupés de trois morceaux musicaux, ce spectacle est un petit chef-d'œuvre de l'opéra buffa (genre d'opéra tout à fait à la napolitaine), intitulé «Le malade imaginaire».
Malgré le froid qui sévissait ce soir-là sur la ville et la pluie menaçante, des Casablancais sont venus nombreux assister à la présentation de cette pièce écrite par Léonardo Davidti, considéré comme l’un des plus grands représentants de l’école musicale napolitaine des années 1700, manifestement inspirée du chef d’œuvre de Molière, «Le malade imaginaire ».
Après l’entrée en musique des solistes de Crémone, un groupe fondé en 1992 par le maestro Marco Fracassi avec d'autres musiciens de grand talent, qui a suscité les applaudissements de la salle, l'opéra buffa s’est mis en branle dans les minutes suivantes, alternant de longs moments de monologue, de musique et d’humour, avec Matteo Peirone (baryton bass) et Linda Campanella (soprano).
Pendant un peu plus d’une heure, opéra, musique symphonique et théâtre s'uniront en une parfaite harmonie dans une ambiance empreinte de solennité et de raffinement interrompue par des rires discrets et des applaudissements d’un public visiblement séduit par ce spectacle offert par le Consulat général d’Italie et Dante Alighieri Casablanca.
Il est à noter que le texte original de ce spectacle «a été enrichi d'airs modernes et de textes théâtraux sur le thème de l'hypocondrie : des maladies réelles ou présumées, soignées par des médecins réels ou improbables», a annoncé un peu plus tôt la présidente de la Dante Alighieri Casablanca, Marina Sganga Menjour.
Comme l’a expliqué la présidente de l’association italienne, en tant que metteur en scène de la pièce, «Matteo Peirone a voulu traiter ce thème avec légèreté et avec le sourire, en le situant au XVIIIe siècle, mais avec des références constantes à l'actualité».
«C’était un grand plaisir, comme toujours, parce que c’est merveilleux de faire sourire le public. Je dis toujours qu’il est plus facile de trouver les larmes que les sourires. Voir l’enthousiasme et l’applaudissement du public a été un véritable plaisir», a confié satisfait Matteo Peirone.
Pour le baryton, qui a étudié le chant avec Franca Mattiucci, Paolo Montarsolo et Renata Scotto, «Le Malade imaginaire» est une histoire qui, 5 ans après la période de la Covid-19, résonne de manière universelle. «Tout le monde, d’une certaine manière, est devenu un peu malade imaginaire. L’hypocondrie est devenue la maladie de notre époque», a-t-il confié.
Cette soirée «était vraiment géniale parce que le public était jeune et qu’il a apprécié la musique et l’aspect comique de notre jeu. C’est un jeu très italien, où nous avons utilisé les masques de la tradition du carnaval. Cela nous a permis de créer une connexion très forte avec le public», a poursuivi Matteo Peirone.
Pourtant, le programme de ce soir n’était pas aussi facile à préparer et à réaliser, comme cela aurait pu paraître. Et pour cause: «Il faut parvenir à trouver toute la naturalité possible dans un travail intense. Derrière cette apparente simplicité, il y a beaucoup de travail. Heureusement, nous avons eu la chance de travailler avec les solistes de Cremona, avec Linda et Antonella, pendant trois jours en Italie. Nous avons ainsi pu préparer tout le spectacle avant notre arrivée ici au Maroc, où nous étions déjà parfaitement prêts», a-t-il expliqué.
Mais au final, le plus important est que le spectacle a apporté le sourire au public qui est resté jusqu’à la fin du spectacle, malgré l’heure avancée. Il faut dire que «le sourire est ce qu’il y a de plus important. Je dis toujours que dans la vie, il y a beaucoup de larmes, et c’est magnifique de réussir à apporter des sourires aussi».
A souligner que les costumes élégants que le public a pu apprécier sur la scène sont signés Simone Martini, l'un des plus importants costumiers et stylistes de théâtre italiens et européens.
Alain Bouthy