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Ils sont assignés à résidence pour trois jours et ne peuvent pas parler à la presse, ont précisé leurs entourages.
S’adressant à ses partisans rassemblés devant sa maison, Sharif a dénoncé “l’Etat policier”. “Vous voyez que tout le pays est devenu un Etat policier. Ils bloquent les routes, ils utilisent tous les moyens au mépris de la loi”, a-t-il dit.
Dans le centre-ville, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants rassemblés devant la Haute Cour, a rapporté un témoin.
Avocats et opposants pakistanais mènent depuis jeudi une “longue marche” en direction d’Islamabad, la capitale, pour défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire et dénoncer l’attitude du gouvernement.
Ils ont l’intention d’organiser un sit-in ce lundi devant le parlement à Islamabad.
“Des assignations à résidence ont été émises contre Nawaz Sharif, (son frère) Shahbaz Sharif et d’autres hauts responsables du parti”, a déclaré Naseer Ahmed Bhutta, membre du parti de Sharif, la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz.
La résidence de Nawaz Sharif était entourée par des unités de la police antiémeutes qui ont établi des barrages dans les rues avoisinantes.
La police a procédé ces derniers jours à l’interpellation de centaines d’avocats et de membres de l’opposition pour prévenir la manifestation itinérante qui a débuté dans le sud du pays.
Samedi, le gouvernement pakistanais avait annoncé qu’il avait l’intention de demander la révision d’une décision prise le mois dernier par la Cour suprême d’exclure Sharif et son frère de toute fonction élective. L’ancien Premier ministre, affecté par cette sanction, avait apporté son soutien à la longue marche vers Islamabad organisée par des avocats en faveur de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
“Le gouvernement fédéral va déposer à la Cour suprême une demande de révision du verdict”, avait déclaré un porte-parole du président Asif Ali Zardari, dans un geste qui ressemblait à une réconciliation avec Sharif.
Pour le secrétaire général du parti de Sharif, cette proposition n’est que de la “poudre aux yeux” destinée à détourner l’attention de l’opinion publique.
Les manifestants réclament le rétablissement dans ses fonctions de l’ancien président de la Cour suprême, Iftikhar Chaudhry, révoqué par le président Pervez Musharraf en 2007.
Le président Zardari a refusé de rappeler Chaudhry craignant que ce dernier annule un décret d’amnistie signé par Musharraf en sa faveur.
Cette agitation politique ne manque pas d’inquiéter les Etats-Unis qui souhaitent que les autorités pakistanaises se concentrent sur la lutte contre les islamistes, retranchés près de la frontière afghane.
“Notre principale préoccupation est, évidemment, que la situation ne prenne pas un tour violent et n’entre pas dans une spirale négative”, a déclaré un responsable américain. “Nous essayons d’éviter qu’un tel scénario se produise”.