
Longtemps bernés par les mensonges éhontés de ces dirigeants quant à une hostilité profonde du Maroc à leur égard, ils découvrent à travers le dégel de la crise des rapports franco-algériens n’ayant été justifiée au regard de la junte au pouvoir que par la reconnaissance française de la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud, la fragilité et l’errance déraisonnable de ceux qui président à leur destinée.
La direction politique de l’Algérie, notamment le président Abdelmajid Tebboune, persiste et signe. Au lendemain du long entretien avec son homologue français Emmanuel Macron exprimant la volonté de normaliser les rapports et échanges entre Paris et Alger, les médias à la botte de la junte au pouvoir se sont lancés dans des commentaires mystifiant sans vergogne la réalité des faits en laissant entendre que la France allait reconsidérer sa position de soutien franc à la souveraineté du Maroc sur son Sahara alors même que la question de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc n’a nullement, ne serait-ce que verbalement, été évoquée dans ledit échange téléphonique entre les deux dirigeants français et algérien.
D’ailleurs, c’est ce même Alger, après de longs mois de tensions avec Paris, qui cède en initiant un accord mettant un terme à la crise qui ne faisait qu’envenimer davantage l’état des rapports des deux pays sur tous les plans.
Ainsi alors que la France impose son agenda, le président algérien enterre totalement la question du Sahara devenue subitement un « non-sujet » (…)
Réagissant à la tempête de désinformation et de mystification menée en grande pompe par les organes de propagande algériens déformant la teneur de l’échange entre les deux chefs d’Etat français et algérien, dès l’amorce du dégel des rapports entre les deux pays, Paris réitère sa position favorable à la souveraineté du Maroc sur ses territoires du Sud.
Le chef de la diplomatie française, Jean Noël Barrot, a déclaré dès le lendemain du dégel franco-algérien : « Même si nous en avons déjà parlé, il y a quelques mois, nous avons exprimé notre vision du présent et de l’avenir du Sahara, qui s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Il s’agit là d’une prise de position ferme qui intervient notamment juste au lendemain de la « réconciliation » entre Paris et Alger.
Par ailleurs, pour Jean-Noël Barrot, le plan d’autonomie proposé par le Maroc est non seulement valable, mais demeure la seule voie sérieuse. « Ce que nous avons dit vraiment, c’est qu’il n’y a pas aujourd’hui d’autres solutions réalistes et crédibles » a-t-il explicitement souligné.
Pour sa part, le président du Sénat français, Gérard Larcher, en visite officielle au Maroc, a mis en avant la solidité des relations et échanges entre Rabat et Paris en mettant l’accent sur la nécessité de renforcer davantage la coopération interparlementaire entre les deux pays.
Gérard Larcher, dont la visite intervient dans un contexte de rapprochement marqué par la reconnaissance actée du rôle géostratégique du Maroc en Afrique, tout en mettant en avant l’importance de la diplomatie parlementaire, a reconfirmé la position de la France quant à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, en précisant que la politique étrangère de la France n’est pas celle d’un gouvernement, mais bien celle de la République française.
Dans le contexte de cette dynamique fortement exprimée et intensément déployée, l’on peut noter que Paris vient de procéder à une mise à jour de sa conception de la carte officielle de l’Afrique du Nord intégrant pleinement le Sahara dans le territoire du Royaume du Maroc.
Si cet ajustement cartographique a l’allure d’une apparence technique, la portée va au-delà des simples considérations géographiques et géopolitiques, car cela acte avec une précision pour le moins limpide, l’intégration actée et exhaustive du Sahara dans les limites du territoire marocain.
Cela a, en fin de compte, une portée diplomatique et géopolitique claire et nette s’inscrivant, en tout état de cause, dans un processus de refonte géopolitique et stratégique des relations entre le Maroc et la France.
D’ailleurs, cela remonte bien au mois d’octobre 2024, lorsque, devant le Parlement marocain réuni en séance solennelle, le président Emmanuel Macron avait prononcé un discours qualifié dès lors d’historique.
Le chef de l’Etat français avait clairement exprimé un soutien tout à fait infaillible et explicite à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, discours clair et sans équivoque qui a, de ce fait, été salué par la quasi-totalité des chancelleries européennes.
En somme, cette tournure s’inscrit dans un agenda large et multilatéral. Et dans ce cadre, la France, assurant d’ores et déjà la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, pourrait, à partir de cette position, s’atteler à faire infléchir la position des Nations unies sur le dossier saharien. A cet égard, nombre d’observateurs estiment que Paris va chercher à inciter à une résolution plus explicite au profit de l’initiative du Maroc…
Quant au voisin de l’Est, il semble que compte tenu d’un isolement aussi régional que continental et international de plus en plus pesant, et devant une dynamique totalement défavorable à toutes ses prétentions et sous la pression d’objurgations tonnant de toutes parts, des signaux se profilant de l’attitude et de déclarations à peine feutrées présagent, selon certains milieux d’observateurs, d’une refonte radicale de sa position, par ailleurs clairement intempestive…
Rachid Meftah