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Destinés à l’Office national des chemins de fer (ONCF), les fonds serviront à doubler la voie ferrée qui relie la ville de Settat à celle de Marrakech, explique un communiqué de la BAD, soulignant que le doublement de ce tronçon de 142 km va générer des gains de temps et permettre l’accroissement du trafic de voyageurs et de fret entre Casablanca, capitale économique du Royaume, et Marrakech, principal pôle touristique.
Le volume annuel de voyageurs pourrait ainsi passer de 4,5 millions actuellement à plus de 7,4 millions en 2020, année prévue pour l’achèvement des travaux, ajoute la même source, faisant savoir également que le volume de fret pourrait plus que doubler.
Le projet approuvé par la BAD prolonge la coopération engagée dès 1993 entre la BAD et l’ONCF, destinée à faire du Maroc un pays en pointe dans le transport ferroviaire, affirme le communiqué, rappelant qu’en 2010, un prêt de 396 millions de dollars avait été accordé par la BAD pour moderniser d’autres tronçons de l’axe Tanger-Casablanca-Marrakech, un projet actuellement en cours d’achèvement.
Ces investissements successifs répondent à l’augmentation rapide de la demande de transport au cours des dernières années. Entre Casablanca et Marrakech, le volume de voyageurs avait notamment grimpé de près de 20 % entre 2010 et 2014.
"La qualité du transport ferroviaire est un élément d’attractivité pour les acteurs économiques. La promotion du rail correspond à la volonté de la Banque d’investir dans des modes de transport à la fois efficaces et durables, peu émetteurs de CO2", a déclaré Amadou Oumarou, directeur du Département des transports et des TIC à la BAD.
Plus de 8 millions de Marocains vivent dans la zone d’influence du projet qui a été conçu à travers une approche participative, en associant les populations riveraines.
Il prévoit une série d’actions connexes, finançant des programmes de terrain orientés notamment vers les femmes, ajoute encore la BAD, précisant que l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), partenaire du projet, assurera la promotion d’activités génératrices de revenus, la création de centres polyvalents, de foyers féminins (maisons d’accouchement de femmes), la mise en place de dispositifs d’appui aux jeunes de foyers d’étudiants, la création de crèches et d’infrastructures préscolaires dans les zones pauvres.
Autre partenaire, l’Agence de développement social (ADS) travaillera à la valorisation des produits du terroir, à la création de plateformes d’entrepreneuriat individuel, ainsi qu’au renforcement des capacités par l’animation de proximité et l’intégration socio-économique des jeunes, conclut le communiqué.