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Poussé à la démission après "le tsunami" qui a balayé la Fifa avec l'arrestation de 7 de ses dirigeants fin mai, M. Blatter a également promis de mettre à profit les sept mois qui le séparent de l'élection pour engager des réformes.
Sa conférence de presse a été retardée par l'irruption d'un humoriste britannique qui lui a jeté au visage des faux billets, alors que l'instance fait face au plus grand scandale de corruption de son histoire.
Le principal opposant de Blatter, le Français Michel Platini, fait désormais figure de candidat favori à la présidence. "Il réfléchit sérieusement à se porter candidat", selon une source proche.
Platini "sait qu'il doit prendre une décision rapidement pour fermer la porte à d'autres éventuels challengers. Il prendra sa décision dans les deux prochaines semaines".
Selon cette source, Platini, 60 ans et à la tête de l'UEFA depuis 2007, a reçu le soutien de quatre des six confédérations régionales de football, à l'exception de la Confédération africaine (CAF) et celle d'Océanie. A ce jour, seul l'ancien joueur brésilien Zico a formellement fait acte de candidature. Le Prince jordanien Ali, unique adversaire de Blatter lors de la précédente élection a indiqué qu'il était "disponible".
En attendant l'élection, Blatter a réaffirmé sa volonté de "ré-entamer un processus de réformes". Nous avons déjà engagé des réformes en 2011 mais il restait un certain nombre de points en suspens", a-t-il ajouté.
Un groupe de travail présidé par une personnalité indépendante va se pencher sur une série de réformes, en priorité une limitation du cumul de mandats du président (Blatter est lui-même en poste depuis 1998, son 5e mandat), et un contrôle plus poussé de la probité des membres du comité exécutif, avec la publication de leurs rémunérations.
"La création de ce groupe de travail est un pas important afin d'améliorer la gouvernance et la transparence" au sein de la Fifa, a réagi Platini dans un communiqué. "Nous devons réformer la Fifa et nous devons le faire maintenant", a ajouté l'ancien milieu de terrain. Pour l'ONG Transparency, ces mesures sont "loin de ce qui est nécessaire pour éradiquer la corruption à la Fifa".
Blatter, 79 ans dont 40 à la Fifa, avait été réélu le 29 mai pour un cinquième mandat à sa tête, en dépit du scandale planétaire de corruption qui venait tout juste d'éclabousser l'instance. Quatre jours plus tard, le 2 juin, il avait annoncé sa démission, ajoutant toutefois qu'il restait en poste le temps d'organiser de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016.
Interrogé pour savoir ce qu'il ferait au soir du 26 février, au terme de ses 18 ans de présidence, Blatter a assuré qu'il redeviendrait "journaliste, à la radio. Il y a tellement de radios dans le monde, je suis sûr que quelqu'un sera content d'entendre ma voix".