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Un marathon en moins de deux heures pas avant 2032

Jeudi 28 Février 2019

Il faudra probablement attendre 2032 pour voir un marathon couru sous la mythique barre des deux heures, selon une étude dévoilée mercredi et qui s'appuie sur l'analyse de la progression des records du monde de la distance.
Et encore, en se basant sur tous les records enregistrés par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) depuis 1950, l'étude, publiée dans le journal de l'American College of Sports Medicine, prédit qu'il n'y a que 10% de chance pour que le seuil des deux heures soit franchi en 2032.
Pourtant, le Kényan Eliud Kipchoge a abaissé le record du monde à 2 h 01 min 39 sec en septembre 2018 à Berlin, pulvérisant la précédente marque de plus d'une minute.
"En inspectant les prévisions de mon modèle statistique, il n'y avait que 2% de chances que la barrière des deux heures soit battue à ce moment-là", explique le professeur d'économie Simon Angus qui a dirigé l'étude à l'Université Monash de Melbourne.
En mai 2017, le même Kipchoge, champion olympique à Rio-2016, n'avait échoué qu'à 25 secondes des deux heures, abrité par une voiture qui lui donnait le tempo lors d'une opération organisée par son sponsor sur l'autodrome de Monza, en Italie. Une performance non homologuée par l'IAAF compte tenu de ses conditions.
Rien n'empêche évidemment qu'un athlète court les 42,195 kilomètres d'un marathon en moins de deux heures d'ici 2032 mais "la probabilité que cela se produise (selon son modèle statistique) est extrêmement faible", juge Angus, par ailleurs lui-même coureur d'ultra-marathon.
Son étude fixe à 1 h 58 min 05 sec le meilleur temps réalisable pour un humain, mais n'évalue qu'à 1% la probabilité qu'une femme ne fasse éclater un jour le seuil des deux heures. Selon ces travaux, le meilleur temps qu'une athlète puisse accomplir est de 2 h 05 min 31 sec.
A l'heure actuelle, les deux meilleures performances féminines reconnues par l'IAAF sont celle de la Britannique Paula Radcliffe en 2 h 15 min 21 sec réalisée en 2003 à Londres lors d'un marathon mixte et celle de la Kényane Mary Keitany en 2 h 17 min 01 sec réussie en 2017, également à Londres, cette fois dans une course réservée uniquement aux femmes.

​L'IAAF lance son classement mondial


La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a lancé mardi son nouveau système de classement mondial des athlètes, qu'elle souhaite à terme utiliser pour les qualifications aux grands championnats.
Le système de classement mondial attribue des points aux athlètes selon le classement et la performance réalisée dans les différentes compétitions, qui ont plus ou moins de poids selon leur importance, pour un mécanisme qui ressemble au classement ATP du tennis. Il doit permettre notamment de comparer les athlètes qui évoluent dans des disciplines différentes (sauts, lancers, courses).
Le système prend en compte les compétitions des 12 derniers mois (18 mois pour le 10.000 m et les courses sur route), le classement étant établi selon la moyenne des cinq meilleurs scores réalisés sur la période (trois scores pour le 5.000 m, le 3.000 m steeple et la plupart des courses sur route, deux pour le 10.000 m et le marathon).
Avec ce système, la Kényane Beatrice Chepkoech, recordwoman du monde du 3.000 m steeple, est la numéro un mondiale, juste devant l'Américain Noah Lyles, spécialiste du 200 m et numéro un mondial masculin.
Le classement mondial ne sera pas utilisé comme système de qualification pour les Championnats du monde de Doha (27 septembre - 6 octobre), contrairement à l'idée initiale de l'IAAF, mais devrait le devenir à l'avenir.
"Pour la première fois de l'histoire de ce sport, les athlètes, les médias et les fans auront un outil clair pour comprendre la hiérarchie de l'athlétisme, des compétitions nationales aux championnats internationaux", s'est réjoui le président de l'IAAF Sebastian Coe, cité dans un communiqué.
"Le classement mondial de l'IAAF influencera grandement le système de compétitions internationales, décidant notamment des participants aux futurs grands championnats, et permettant à tout le monde de savoir qui est le N.1 mondial, toutes disciplines confondues", ajoute-t-il.

Libé

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