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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
C’est au siège de la section régionale du Syndicat national de l’enseignement supérieur à Casablanca, que plusieurs formations politiques, syndicales, associatives se sont réunies pour fédérer leurs énergies contre les projets portant atteinte à la gratuité de l’enseignement secondaire qualifiant et supérieur, en imposant aux familles marocaines de payer des frais de scolarité de leurs enfants.
La liste provisoire de ce Front national se compose des partis politiques (USFP, Voie démocratique, PSU, PPS), des syndicats (SNESup, Fédération nationale de l’enseignement affiliée à l’UMT, Fédération nationale de l’enseignement-option démocratique, Fédération libre de l’enseignement affiliée à l’UGTM, Syndicat national de l’enseignement affilié à la FDT, Syndicat des inspecteurs d’enseignement au Maroc…), des associations comme la Fédération nationale des associations des parents d’élèves au Maroc, l’Association marocaine des enseignants de la philosophie, l’AMDH, l’OMDH, la LMDDH, la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes, ATTAC-Maroc, etc.
Lors de cette réunion, les participants se sont insurgés contre la volonté de l’Etat de mettre fin à la gratuité de l’enseignement en se soumettant aux recommandations des institutions financières internationales imbues des approches technicistes néolibérales.
Ils ont, par ailleurs, demandé à l’Etat d’augmenter le budget alloué à l’enseignement et d’abroger toutes les mesures prises pour encourager l’enseignement privé au détriment de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire public. Ils ont également appelé au retrait de l’avant-projet de loi-cadre sur la réforme de l'enseignement et l’avis consultatif n°02-2016 du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), ainsi que loi 86/12 relative aux contrats de partenariat public-privé.
Pour Brahim Bourraoui, membre du Bureau national du Syndicat national de l'enseignement (affilié à la FDT) la constitution de ce front est une étape décisive pour contrer tous les projets visant l’école publique. Il a affirmé dans une déclaration à Libé que le Syndicat national de l'enseignement avait depuis longtemps appelé à la constitution de ce front. «Nous avons récemment rendu public un communiqué dans lequel nous réitérons notre appel à la formation d’un front, car les projets visant l’école publique ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a plusieurs mesures qui ont été prises depuis des années allant dans le même sens », a-t-il souligné. Et d’ajouter que « le sort de l’enseignement public ne concerne pas seulement un syndicat ou une formation politique, mais concerne la société elle-même et toutes les formations syndicales, politiques et associatives qui sont véritablement préoccupées par le sort de notre école publique ».
Il a également mis en exergue que si l’Etat a besoin de la sécurité et de la police pour faire régner la paix et la sécurité, il a également besoin des écoles publiques pour former les générations futures.
Il convient de rappeler que lors de sa 10ème session ordinaire tenue les 21 et 22 novembre dernier à Rabat, le CSEFRS avait adopté la recommandation contenue dans sa Vision stratégique stipulant l’imposition de frais d’inscription pour l’enseignement supérieur et ultérieurement pour les lycées.