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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Après les virulentes critiques qui ont été adressées au Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSERS) et à son président pour avoir plaidé en faveur de cette décision controversée, Nourredine Ayouch, également membre dudit Conseil, est venu jeter de l’huile sur le feu en déclarant à un quotidien de la place que les politiques et les syndicalistes ne doivent pas être représentés au sein de cette institution. En d’autres termes, le magnat de la publicité a défendu l’idée selon laquelle le CSEFRS ne doit être composé que des seuls technocrates. Pis encore, il a accusé les représentants des syndicats et des partis politiques et les parlementaires qui siègent au sein de cette instance «d’incompétence» et de défendre les intérêts de leurs organisations sans se soucier de ceux de la Nation.
Brahim Bourraoui, membre du Bureau national du Syndicat national de l'enseignement (affilié à la FDT) s’est inscrit en faux contre cette position.
Dans une déclaration à Libé, il a affirmé que la présence des représentants des syndicats de l’enseignement et des partis politiques est une condition sine qua non, car la question de l’éducation et de la formation de la future génération est foncièrement politique et qu’elle n’est pas purement technique. « Les syndicats de l’enseignement sont des partenaires incontournables dans tout débat sur l’avenir de ce secteur », a-t-il martelé avant de qualifier la requête de Ayouch de totalement « erronée ».
Il a, par ailleurs, ajouté que « le rôle du CSEFRS n’est pas de s’occuper des questions se rapportant au financement. Son rôle est de définir la stratégie future du secteur de l’éducation et de la formation ».
Quant à la fin de la gratuité de l’enseignement public, il a souligné que cette question a été mise sur la table depuis les années 80 et que les partis progressistes et les centrales syndicales s’y sont farouchement opposés. « Il paraît qu’il y a des parties au sein du CSEFRS qui défendent bec et ongles la fin de la gratuité dans l’enseignement public», a-t-il mis en exergue.
La déclaration du magnat de la pub a également suscité l’ire d’Abdelkrim Madoun, Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNEsup). «C’est une déclaration irresponsable émanant d’un homme irresponsable », a-t-il tancé.
Dans une déclaration à Libé, il a précisé que «Noureddine Ayouch ne connaît pas le niveau éducatif et intellectuel des syndicalistes. S’ils étaient incompétents comme il l’a prétendu, pourquoi a-t-on confié la présidence de la commission chargée de la recherche au sein du CSEFRS à un syndicaliste?» .
Selon lui, la déclaration de Ayouch est la preuve qu’il sous-estime le rôle des syndicats dans les travaux de ce Conseil depuis des décennies. «La question qu’il faut poser est la suivante: quelle valeur ajoutée a présentée Ayouch aux travaux du Conseil?», a-t-il conclu.
Coups d’épée dans l’eau ?
Pis, la question de l’enseignement est devenue, au fil du temps, un espace de cristallisation des contradictions sociales et politiques. Ce qui a induit de graves tensions et des affrontements violents entre 1960 et 1990. D’où l’incontournable nécessité de pallier une situation que tout le monde savait désastreuse. De la Commission Royale sur l’enseignement créée en 1957 à la Commission nationale de l’éducation et de la culture érigée en 1959, en passant par le Conseil supérieur de l’enseignement, la Commission spéciale éducation et formation (COSEF) et l’actuel Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts emportant avec elle les quatre principes cardinaux que furent la marocanisation, l’arabisation, la généralisation et l’unification. Et parallèlement à toutes les réformes initiées, on a continué à naviguer entre deux eaux, ballotté entre le boulet que représente une force d’inertie quasiment ingérable et une modernité que l’on a toujours renvoyée aux calendes grecques. Jusqu’à quand ?
A.S