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Samedi 1er juillet, une trentaine d’entre eux ont, pacifiquement manifesté contre ce qu’ils ont qualifié de crise d’eau potable.
Les manifestations se sont déroulées sous le leitmotiv : « Des barrages et des rivières…mais la province a soif ». La ville est, en effet, desservie par deux barrages, à savoir Oued El Makhazen et Al Wahda, qui est le deuxième plus grand barrage d’Afrique.
Mohamed Morghad, manifestant et membre du Front contre le mépris et la marginalisation, a déclaré à la presse que le nombre de contestataires ne détermine pas la réussite ou l’échec d’une manifestation ; son Front n’étant qu’à l’entame de ces manifestations et compte, dans les jours à venir, organiser d’autres formes de protestation qui impliqueront certainement un plus grand nombre d’habitants.
Il convient de rappeler que Ouezzane fait partie de la région Tanger-Tétouan-El Hoceima qui n’en est pas à sa première crise hydrique.
En effet, vers la fin des années 90, Tanger avait souffert de coupures d’eau tellement récurrentes que de nombreuses habitations se sont munies de réservoirs individuels. Plusieurs causes ont été derrière cette crise, notamment la faiblesse des précipitations qui avaient réduit les réserves du barrage Ibn Batouta, principal fournisseur de la ville à l’époque, et le retard dans la mise en service du projet du barrage Al Hachef.
Pour parer à la situation, les autorités locales avaient dû approvisionner la ville en eau potable par bateaux jusqu’en 1995.
La ville du Détroit n’a pas souffert uniquement d’une crise hydrique mais également de la cherté des factures d’eau et d’électricité. En octobre 2015, Tanger a même été secouée par un mouvement de protestation contre Amendis.
Tétouan a, elle aussi, été touchée par une crise du même genre. En octobre 2016, Amendis avait opéré plusieurs coupures d’eau en raison de la baisse de 30% du niveau des barrages et des réservoirs. Pour rappel, cette ville et sa région sont alimentées à partir de trois sources principales, à savoir les barrages Nakhla, Moulay El Hassan et Asmir dont la retenue totale dépasse les 70 millions de m3.
Qu’en est-il de Ouezzane ? Faut-il prendre au sérieux ce qui y est advenu ou n’est-ce qu’un problème passager ? Les jours qui viennent nous le diront.