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Ces travaux, qui ont été financés notamment grâce aux dons du Téléthon, ont été présentés vendredi à Paris par les chercheurs français. Dans un premier temps, ils ont constaté que depuis plus de deux décennies, les médecins utilisaient des techniques de culture cellulaire pour obtenir, à partir d'un petit échantillon prélevé sur le patient, une surface de peau suffisante à la reconstruction de l'épiderme détruit des grands brûlés.Mais si ce type de greffe a été utilisé avec succès, l'une de ses limites est le temps nécessaire -trois semaines- à la production d'une surface suffisante d'épiderme pour recouvrir les cellules affectées, ce qui laisse, dans l'intervalle, le patient sans protection."Pour l'instant, ce qu'on propose de faire, c'est d'occuper un créneau de temps qui pose problème aujourd'hui dans le traitement des grands brûlés qui est la première phase de trois semaines, entre le moment où on prélève un timbre poste de la peau du patient, et le moment où on va avoir un mètre carré à lui appliquer sur ses brûlures", a expliqué à l'Associated Press Marc Peschanski, directeur de l'I-STEM."C'est une période de très grand danger, parce que le patient va perdre son eau, ses liquides qui ne sont plus contenus dans l'organisme par l'épiderme, et il risque des infections parce qu'il n'a pas la barrière de protection qui est l'épiderme. Nous, on propose de remplacer à ce moment-là la barrière épidermique", a précisé Marc Peschanski.
Le premier objectif de l'équipe a été d'obtenir, à partir de cellules hES (cellules souches embryonnaires humaines), des cellules souches de peau (kératinocytes) semblables à celles naturellement présentes chez l'homme au sein de l'épiderme, qui permettent le renouvellement constant de la peau. Le second objectif des chercheurs a consisté à isoler les kératinocytes souches pour tester leur capacité à reconstituer un épiderme fonctionnel tout d'abord "in vitro", puis sur des souris, en collaboration avec une équipe de chercheurs espagnols. Douze semaines après la greffe, les souris présentaient de manière localisée un épiderme humain adulte normal et fonctionnel.