-
Dans le Pacifique colombien, un catamaran au chevet du royaume des requins
-
Le Royaume-Uni espère que les médicaments contre l'obésité aideront des gens à "retourner au travail"
-
Payer les gens avant une catastrophe climatique : L'idée fait son chemin
-
Au Royaume-Uni, la grande pauvreté s'aggrave et touche un enfant sur cinq
-
Le gouvernement japonais admet avoir retouché des photos de tenues "négligées"
La dépêche, révélée dans un premier temps par le quotidien britannique The Guardian, remet en question les intentions affichées par l'élevage à Xiongsen, sans cependant apporter la preuve que les félins y subissent de mauvais traitements ou que de la viande de tigre y est vendue.
Employant parfois un langage coloré, la note rédigée en 2007 raconte comment un diplomate non identifié du consulat américain de Canton (sud) a fait croire aux employés de Xiongsen qu'il était un touriste sud-coréen.
"Les employés lui ont dit que jusqu'à trois groupes de touristes coréens venaient chaque jour, avec plus de 30 personnes dans chaque groupe. Les Coréens sont parmi les acheteurs les plus enthousiastes de bile d'ours et de vin de tigre, selon les employés de la ferme", indique le câble diplomatique.
Le diplomate décrit ensuite "un environnement proche de celui d'un cirque", dans lequel il a vu "plusieurs tigres frappés avec des barres en fer, tandis que d'autres étaient fouettés".
Selon les autorités chinoises, près de 6.000 tigres vivent en captivité dans le pays, alors que seule une cinquantaine vit encore à l'état sauvage.
Dans les années 1980, des élevages ont été créés pour tenter de préserver les fauves.
Mais les associations de protection des animaux critiquent ces exploitations, qu'elles accusent de chercher en premier lieu à vendre des morceaux de tigres, considérés comme aphrodisiaques par certains Asiatiques.
Le diplomate américain "n'a pas été en mesure de confirmer les allégations selon lesquelles la viande de tigre est proposée" à Xiongsen, mais "la nature commerciale de celle-ci posait problème", indique la note.
"Le grand nombre de tigres et ours menacés d'extinction (présents sur place) et pour lesquels aucun projet de réintroduction n'existe... est source d'inquiétudes quant aux motivations de tels élevages", ajoute le câble.