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L’avis publié par le CSO relatif au changement de religion par un musulman, où il est stipulé que « renier sa religion islamique et abjurer sa foi pour aller vers la mécréance induit des dispositions juridiques spéciales » est ainsi rejeté. Ce n’est pas tout, « il s’agit d’un appel au meurtre», comme le qualifie le communiqué qui rappelle l’engagement de l’Etat marocain via la déclaration universelle des droits de l’Homme. Celle-ci énonce que «toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites».
D’emblée, les signataires estiment que l’avis du CSO est émis hors normes procédurales. «Un tel avis, rendu par ailleurs hors normes procédurales, telles que définies par la Constitution, qui prévoient que seul le Roi, et non le ministre des Habous, est habilité à demander une fatwa ou un avis au CSO, montre la grave dérive d’une institution censée réguler le champ religieux», souligne le communiqué.
Dans un style explicatif plus proche des attendus et motifs, les associations n’ont aucunement admis cette grave atteinte aux acquis démocratiques marocains en matière des libertés. « L’Islam ne permet pas [au musulman] de renoncer à sa religion et de son contrat social avec la Nation (la Oumma)»... «Quiconque change sa religion, tuez-le ». Il n’y a pas d’équivoque… Le CSO, tance Kamal Lahbib, membre dirigeant du Collectif démocratie et modernité, « se transforme en va-t-en guerre de culte». Face à cet acte grave et dangereux, la société civile démocratique s’inquiète quant à l’avenir des libertés. Les signataires ne s’empêchent pas de constater, cependant, « l’absence de tout contrôle des fatwas et autres prescriptions à caractère religieux, qui peuvent mettre en péril la vie des citoyens et citoyennes». En parallèle, l’opinion publique remarque l’absence également d’une «réaction officielle explicite face à un avis émanant d’un organisme officiel, qui sape les fondements constitutionnels de l’Etat de droit».
Et pour finir, les signataires n’ont pas omis, dans ce contexte, d’exprimer leur solidarité avec le poète amazigh et chercheur en sciences humaines Ahmed Assid, attaqué récemment par les extrémistes de tous bords.