Un kamikaze à moto a foncé sur la grille de l'Autorité nationale de gestion des papiers d'identité (Nadra), organisme qui délivre la carte d'identité pakistanaise, a précisé Faisal Shahzad, officier de police en charge du district de Mardan.
Ali Khan, médecin dans le principal hôpital du district, a confirmé le bilan, estimant que "plus de 40 personnes" avaient été blessées.
L'attentat n'a pas encore été revendiqué, mais une offensive est en cours contre les talibans et autres groupes islamistes armés dans le nord-ouest du Pakistan, le long de sa frontière avec l'Afghanistan, et ces derniers prennent régulièrement pour cible les locaux gouvernementaux et installations militaires.
L'armée pakistanaise fait face depuis plus d'une décennie à ces groupes islamistes armés, et plus de 27.000 civils et membres des forces de sécurité ont été tués par des attentats pendant cette période.
Mais le niveau des violences a baissé en 2015, dans la foulée d'une offensive nationale contre ces groupes, notamment dans les zones tribales semi-autonomes et à Karachi, principale ville du pays.
Par ailleurs, les autorités pakistanaises ont exécuté mardi quatre personnes pour leur implication dans des attentats terroristes et des attaques contre les forces de l'ordre, ont rapporté les médias locaux.
Les insurgés ont été pendus dans une caserne militaire du nord-ouest du pays et leurs corps ont été remis à leurs familles, selon la même source.
Les quatre individus en question ont été condamnés à la peine de mort pour leur implication dans la facilitation d'opérations terroristes, l'importation d'explosifs et de matériel destinés à des opérations terroristes et l'assassinat d'éléments de la police et de l'armée, a déclaré un haut responsable sécuritaire aux médias.
Les autorités pakistanaises sont souvent sous le feu des critiques de la communauté internationale et d'organisations locales et internationales pour les exécutions effectuées au terme de procès expéditifs et en violation des droits de l'Homme.