Selon des études internationales, notamment de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de 30 à 60% des médicaments circulant en Afrique sont soit contrefaits, soit en dessous des critères sanitaires réglementaires.
Partant de ce constat, M. Simmons a mis au point mPedigree. Ce système assigne un code unique aux médicaments patentés, imprimé au dos de la boîte sous une bande que l'on gratte. Le consommateur envoie ce code à une ligne téléphonique centrale par SMS et reçoit instantanément "OK" si le médicament est breveté et valable -d'autres informations lui sont également fournies, comme sa date d'expiration. Si le médicament n'est pas enregistré, l'utilisateur reçoit "No. Please recheck the code" ("Non. Veuillez vérifier le code", NDLR).
Le système est gratuit pour le consommateur et payé par les laboratoires pharmaceutiques et les gouvernements des pays qui l'adoptent. L'infrastructure technologique est désormais assurée par le groupe américain Hewlett-Packard.
Selon des professionnels de la santé, mPedigree pourrait aider les pays africains à freiner la prolifération de médicaments contrefaits et sauver des centaines de milliers de vies. Les experts estiment en effet à environ 700.000 le nombre de personnes qui meurent chaque année du paludisme ou de la tuberculose suite à la prise de médicaments contrefaits, dont certains ne contiennent parfois que de la sciure, du talc et de l'eau. De plus, les médicaments contrefaits renforcent la résistance des bactéries aux agents actifs et leur permettent de muter sous des formes plus dangereuses.