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Après le départ du PS et de la Gauche verte, l'Union socialiste des forces populaires, le PPS et le Front des Forces démocratiques ont choisi de poursuivre l'action commune et de dessiner les contours d'un pôle de gauche. La rencontre qu'organisent aujourd'hui ces trois formations politiques procède justement de cette volonté du « vivre et travailler ensemble ».
« Au PPS, nous avons toujours appelé à l'émergence d'un véritable pôle de gauche. Les premières tentatives datent d'ailleurs du début des années 1960. Nous avons relancé la machine en 2008, au sortir des élections législatives de 2007, un scrutin au cours duquel les forces de gauche ont reçu un coup sur la tête après leurs scores électoraux. L'USFP était alors tout à son congrès qui s'était tenu en deux étapes. Aujourd'hui, cette initiative reprend vie malgré le fait que deux forces de gauche aient préféré nous faire faux bond », rappelle Nabil Benabdallah, le secrétaire général du PPS.
La constitution d'un pôle de gauche ne serait donc pas un simple slogan, scandé à la veille d'une campagne électorale qui s'annonce difficile. Et la conférence dédiée à la gauche et au Maroc de l'avenir ne serait pas non plus une réplique à une certaine coalition et encore moins une réponse du berger à la bergère. Prévue depuis plusieurs semaines et avant même la formation de l'alliance pour la démocratie -ou G8 pour reprendre l'expression en vogue- cette rencontre est, assure Habib El Malki, « la continuité d'un travail de concert et de coordination pour faire de la gauche un facteur influent dans la conjoncture actuelle ». « Cette conférence-débat sur la gauche est un message de fidélité à ce que nous sommes. Les gesticulations ne peuvent pas du tout porter atteinte à ce projet », soutient celui qui est membre du Bureau politique de l'USFP.
« La gauche et le mouvement social », « La gauche, l'identité, l'histoire et l'avenir », «quelles élections à la lumière de la nouvelle constitution » sont autant d'axes qui seront débattus ce vendredi, en présence des leaders de l'USFP, du PPS et du FFD.
« La démocratie a besoin d'une gauche forte »
A quelques semaines du rendez-vous électoral, la gauche tente visiblement de se reconstruire. « La volonté des trois partis est forte pour regrouper la gauche. Cette volonté est d'autant forte que deux de ces partis, en l'occurrence l'USFP et le PPS, appartiennent à la Koutla », commente le patron du Front des forces démocratiques, Thami Khyari.
Les initiateurs de cette conférence sont formels : cette rencontre ne se résumera pas à un simple débat, un de plus. Une commission ad hoc en procèdera à l'évaluation et fera l'inventaire d'éventuelles actions communes. « Ce front de gauche est à nos yeux, en tout cas au PPS, une occasion de réunir non seulement nos trois partis, mais également les hommes et les femmes de gauche, bref ce qu'on appelle le peuple de gauche, les réunir dans une mouvance plus crédible, plus homogène, plus influente », précise celui qui préside aux destinées du PPS.
Le regroupement de la gauche se réduira-t-il à un simple souhait, un vœu pieux, un rêve politique ? « La gauche est un rêve. Et le rêve est un processus. Il se réalise par étape. La démocratie a besoin d'une gauche solide et forte. Il n'y a pas de démocratie sans une gauche forte. L'un des éléments qui explique la situation politique actuelle est justement lié à l'absence d'un pôle de gauche ». La phrase de l'Usfpéiste Habib El Malki sonne comme un appel à la raison.