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Improbable jusqu’à il y a peu tant les composantes de gauche marocaine cultivent leur différence et surtout leur subjectivité, cette toute première rencontre aurait permis d’évoquer longuement le rôle que peut jouer la gauche dans un Maroc doté d’une nouvelle Constitution et qui se prépare à amorcer une transition démocratique véritable. « A la lumière des développements politiques que le Maroc vient de connaître, tous ceux présents à cette réunion à cinq ont pris conscience du rôle historique que peut jouer la gauche non seulement pour garantir les acquis mais aussi les défendre. La gauche a effectivement un rôle important dans la mise en œuvre démocratique de la nouvelle Constitution », soutient ce leader qui n’en finit pas de rêver d’un pôle de gauche.
Ce premier contact volontiers présenté comme exploratoire, les cinq partis s’interdisent pour le moment d’aller vite en besogne et de parler d’alliance, de pôle ou de front de gauche. « Nous voulons être réalistes et pragmatiques », fait valoir notre interlocuteur.
Mardi, les auteurs de ce qui est pour le moment qualifié d’initiative ont décidé de coordonner leurs efforts en appelant à une nouvelle réunion lundi 29 août. « En fait, nous nous sommes donné une semaine pour voir plus clair », indique ce responsable de gauche.
Entre-temps, contact sera établi avec les partis de gauche qui n’étaient pas de cette rencontre. Les uns et les autres ont ainsi décidé de prendre langue avec les formations politiques situées à la gauche de la gauche, c'est-à-dire le PSU, le PADS, le CNI. Le Parti travailliste, un parti dont l’alliance avec le PPS et le FFD a fait long feu, est également au programme.
Et en attendant la prochaine réunion prévue en tout début de semaine prochaine, les premiers signes d’une volonté politique commune semblent poindre dans le ciel de la gauche. Tous affirment vouloir espérer voir la gauche ne plus être prisonnière d’un passé glorieux mais oublieux de l’avenir. « Nous voulons étudier de manière souple et réaliste toutes les modalités pour que la gauche ne joue plus un rôle de témoin mais un rôle d’acteur dans le Maroc d’aujourd’hui », conclut cette source proche de l’initiative de la réunion de mardi dernier.