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Dans les cafés, les restaurants, les trains, les bus et presque tous les lieux publics, les fumeurs font la loi et empestent les non fumeurs défiant ou ignorant la loi n°15-91. Dans les taxis, plusieurs conducteurs n’ont aucun scrupule à intoxiquer leurs clients en fumant en pleine course et il en va souvent de même pour les chauffeurs de transports en commun. Pire, dans les espaces scolaires ou universitaires et dans la plupart des locaux des administrations publiques, on ne se gêne pas pour se taper une clope au vu et au su du public, empoisonnant les non fumeurs qui se transforment, malgré eux, en fumeurs passifs.
Profs, maîtres, élèves et étudiants consomment des cigarettes dans ces lieux comme si la loi sur le tabagisme n’existait pas. Si un non fumeur se hasarde à rappeler aux contrevenants qu’il y a une loi qui interdit la consommation du tabac dans les lieux publics, il sera taxé de fou ou il passera un mauvais quart d’heure. Le texte de loi composé de 14 articles prévoit des amendes pour toute infraction constatée. Désormais, fumer une cigarette dans un lieu public exposera son auteur à une amende de 100 DH et le double en cas de récidive. Cette amende est portée à 500 DH quand le contrevenant est responsable ou gestionnaire de ce lieu public.
Le texte désigne par lieu public, les établissements publics, les administrations et les bureaux, les cours intérieures des établissements scolaires, les cafés et les restaurants qui, selon le texte, peuvent cependant aménager des espaces pour fumeurs sous certaines conditions. Certaines voix se sont élevées ici et là pour réclamer l’application de cette loi comme c’est le cas dans plusieurs pays, mais en vain.
Dernièrement, l’Espagne a promulgué une loi interdisant de fumer dans les lieux publics et l’application s’en est suivie automatiquement. Mais chez nous certaines pratiques ont la vie dure. « Il est désolant qu’une loi décrétée depuis plus d’une décennie soit ignorée», s’indigne Al Hassan Al Boughdadi, président de l’Association marocaine de lutte contre le tabagisme et la drogue. Et d’ajouter que l’application de cette loi reste tributaire de la volonté politique. Pour lui, il faut conférer à cette loi un caractère pénal et obligatoire pour réprimer les contrevenants.
En réalité et au-delà de la promulgation de la loi, il y a d’autres facteurs prépondérants qui sont d’ordre économique et social. Et ce sont ces facteurs-là qui retardent l’application de cette loi comme c’est le cas de plusieurs règlements et loi qui restent dans les tiroirs des administrations.