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« Ce regroupement n’a pas été créé pour contrer qui que ce soit. Il a vu le jour pour améliorer le travail que nous faisons, pour faire avancer les idées de progrès et de modernité. Nous allons rencontrer des résistances, en interne, et nous le savons. Mais une forte volonté politique nous anime pour aller de l’avant et entame un nouveau processus d’union de la gauche. Nous voulons aller vite mais sans précipitation », prévient le secrétaire national du FFD, Thami El Khyari.
Les fondateurs de ce tout nouveau pôle progressiste et moderniste balaient l’accusation d’un revers de la main : cette union ne procède pas d’un calcul arithmétique pour former un groupe parlementaire. La maïeutique du pôle de gauche dure depuis 2007, au lendemain de la gifle des législatives. « Le faible taux d’abstention nous a directement interpellés. Nous y avons lu un message adressé par les citoyens aux forces de gauche. Une invitation a été lancée à 5 partis de gauche. Nous avons tenu une première rencontre, celle de Rabat. L’USFP a demandé de surseoir au projet le temps qu’elle achève son congrès. Les choses ont fini par reprendre, à trois », rappelle Abdelkrim Benatik, le patron du Parti travailliste. « L’essentiel est de nous retrouver autour de valeurs et de convictions. Le front parlementaire que nous avons constitué est un instrument de travail qui nous permettra de faire valoir nos idées à travers des propositions de lois par exemple. Il s’agit précisément du travail du contrôle parlementaire qui va nous donner l’occasion de présenter des alternatives à ce qui est proposé », renchérit Ismaïl Alaoui, le leader du PPS.
“Le PAM est une réalité, il faut faire avec”
Si la décision de s’unir à gauche a été prise dès 2007, la naissance du Parti Authenticité et Modernité et ses succès électoraux ont comme précipité le mouvement. Les trois responsables politiques s’en défendent :« Même si, précise Thami El Khyari, le PAM est un problème pour le champ politique et la société ». Abdelkrim Benatik préfère lui relativiser, probablement au nom du pragmatisme politique en déclarant haut et fort que « le PAM est une réalité et il faut aujourd’hui compter avec… » Alors qu’Ismaïl Alaoui se réfugie dans la comparaison. En France, soutient-il, tous les 5 ou 10 ans, un nouveau parti apparaît ; drapé d’habits neufs, c’est en fait une ancienne formation politique qui finit par rafler la mise, à l’image de ce qui s’est passé pour l’UMP.
A ce déferlement de civilités puisées dans le politiquement correct, viennent s’ajouter les bons sentiments d’un pôle progressiste qui tend la main aux forces de progrès et de modernité. Que vaut un pôle de gauche sans l’USFP ? La question n’a pas été éludée et les trois leaders qui scellaient ce mardi leur union sont convaincus que le temps est un facteur déterminant dans l’aboutissement des grands projets. « Je suis convaincu que c’est une question de temps pour l’USFP qui était en train de mettre de l’ordre dans sa maison », croit savoir celui qui préside aux destinées du FFD.
Quant à la participation au gouvernement, –le PPS y est représenté par deux ministres- Thami El Khyari tranche dans le vif. « Je préfère pour ma part parler de partis qui ont des ministres et d’autres qui n’en ont pas. Il n’y a vraiment pas lieu d’ouvrir sur la participation gouvernementale.
Les oracles ont beau le prédire : ce pôle progressiste et moderniste ne signe pas l’acte de décès de la Koutla « mais la renforce », à en croire I. Alaoui. Dans les prochains jours, les initiateurs de ce pôle qui doit sûrement avoir des projets concrets mais qui ne les a toujours pas dévoilés vont rencontrer les dirigeants de l’USFP et de l’Istiqlal. Parce que, expliquent-ils, il est essentiel de lever toute ambiguïté. Aux premiers jours d’une naissance, un malentendu ferait certainement désordre…