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S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue le 7 février à Casablanca, M. Cheddadi a affirmé que le système s’est stabilisé et que tous les retraités, dotés de la carte Rahati, semblent satisfaits puisqu’il n’y a que très peu de réclamations. « C’est pourquoi la CIMR a mis en place le programme Rahati +, destiné à offrir de nombreux avantages dans les domaines de l’assurance, du voyage, de la consommation ou encore de la santé », a-t-il indiqué. Pourtant, tout n’est pas encore tout à fait rose et l’enthousiasme du directeur général de la Caisse n’est pas partagé par tout le monde.
Lancé en 2009 afin de faire office de carte allocataire dispensant les retraités de la fourniture périodique à la CIMR de certificats de vie; et de servir comme moyen de paiement des pensions, la carte Rahati ne semble pas plaire à tous les retraités qui n’ont pas hésité à la surnommer « Carte 3adabi », en référence à toutes les souffrances liées aux multiples va-et-vient pour son obtention et aux difficultés liées à son activation.
Pour la Fédération des associations nationales des retraités au Maroc (FANAREM), ce mode de paiement tient de l’abus de pouvoir puisqu’il a été imposé par la CIMR aux retraités qui se sont trouvés obligés de s’y conformer. De même, le fait d’exiger d’un retraité démuni ou d’une veuve encore plus démunie d’aller «activer» sa carte et de changer son code provisoire fourni par la banque au guichet automatique et de lui imposer des frais, est jugé d’autant plus inadmissible qu’il draine 7,8 millions de DH par an dans les caisses de la CIMR.
La FANAREM va plus loin. Elle reproche à la CIMR la violation du droit des données personnelles des retraités en fournissant leurs informations personnelles à la banque sans les consulter.
Des critiques qui ne semblent pas du goût du président directeur général de la Caisse. Pour lui, la carte Rahati représente un immense progrès pour les retraités puisqu’elle a été conçue pour leur simplifier la vie. Il a néanmoins reconnu qu’il y avait effectivement une certaine incompréhension due au départ à la non-maîtrise du processus d’activation de la carte.
S’agissant de l’obligation d’avoir une carte Rahati, il a expliqué qu’elle n’est pas obligatoire mais qu’il est fort souhaitable pour l’allocataire d’en disposer. A ce propos, il a indiqué que les retraités de la CIMR ne souhaitant pas utiliser ce mode de paiement, ont la possibilité de se faire payer leur pension mensuelle par mise à disposition auprès de n’importe quelle agence de la Banque populaire (BP) et sans qu’ils produisent de preuve de vie dans ce cas.
Il a également souligné que sont exonérés de cette carte les orphelins bénéficiant d’une pension de réversion; les retraités dont le nombre de points est inférieur à 150; les retraités résidant à l’étranger et les retraités invalides justifiant leur invalidité par un certificat d’IPP.
Concernant la confidentialité des données, M. Cheddadi a affirmé que la Caisse ne communique que les éléments d’identification, à savoir le nom de la personne, son prénom et son numéro de CIN. « Ce sont les mêmes informations qui seront communiquées en cas de paiement avec mise à disposition. Donc, il n’y a rien de confidentiel qu’on communique. De toute façon, notre accord avec la BP est clair : cette dernière ne doit exercer aucune pression sur les retraités de la CIMR pour qu’ils deviennent ses clients », nous a-t-il déclaré.
Evoquant les frais de gestion jugés inacceptables par certains, le même responsable a indiqué que ces frais sont moins chers que ceux des autres modes de paiement puisqu’un paiement par virement bancaire ou postal coûte entre 10 et 12 DH alors que les frais de la carte Rahati ne dépassent pas les 5 DH TTC par mois. Ceci d’autant plus que la CIMR vient de conclure, selon lui, une nouvelle convention avec la BP pour rendre la carte Rahati gratuite pour les allocataires dont la pension mensuelle est inférieure ou égale à 500 DH.