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En effet, les 300 sociétés opérant à la gare semblent profiter pleinement de cette grande affluence pour augmenter les tarifs. Le prix du billet peut être doublé ou triplé et les exemples ne manquent pas. Un aller à Béni Mellal coûte désormais 100 DH au lieu de 40 DH en temps normal. Un billet pour Bejaâd revient à 100 DH au lieu de 30, un aller simple pour Fkih Bensalah coûte désormais 100 DH au lieu de 40 DH, Tiznit 200 DH au lieu de 120 DH… Et les contrôles ? Ils semblent inopérants puisque les mesures prises à l'encontre des fraudeurs ne fonctionnent pas.
Pour cet habitué des lieux, ces dérapages sont commis au su et au vu de l'administration de la gare et des autorités compétentes. Certains employés sont même complices des arnaques. " A la gare, tout le monde sait comment se passent les choses et personne ne semble près de changer ces pratiques. Et vous savez pourquoi ? Parce ce qu'il y a des gens qui bénéficient de cette situation d'anarchie ", nous-a-t-il confié. Mais jusqu'à quand ? " Je ne sais pas, mais tant qu'on profite de la situation, on laisse faire. Le hic, c'est que ce sont les pauvres voyageurs qui paient les pots cassés ", nous-a-t-il précisé.
A l'intérieur de cet espace de voyage, ce sont des centaines de voyageurs qui prennent leur mal en patience, en attendant leur tour. Ils ont ras-le-bol des promesses sur le contrôle des prix données chaque année et non respectées par les responsables, de ces employés et conducteurs qui imposent leur loi, de ces services de contrôle des prix toujours vides et qui ne servent à rien, de cette administration de la gare qui ne semble pas perturbée malgré les centaines de plaintes des usagers. " Personne ne semble s'intéresser à notre situation. Tout le monde se fiche que les prix flambent, que les autocars changent de destination sans préavis, qu'on reste ou qu'on parte. Bref, on est des citoyens de seconde zone", s'est révolté Ibrahim, un voyageur, avant d'être interrompu par un autre : " J'en ai marre et le pire, je suis obligé de passer par cette maudite gare car il n'y a pas de lignes de train là où j'habite ", s'est insurgé Ahmed, avant d'ajouter : " Au moins pour les trains, les prix sont fixes ".
En effet, dans les gares ferroviaires, les intermédiaires n'existent pas et les fraudes sont prohibées. L'administration de l'ONCF a pris des mesures pour faciliter aux usagers l'achat de billets et éviter les files d'attente. " Même si les prix des trains sont un peu élevés, il reste qu'ils ne changent pas au gré des occasions. Ce n'est pas le cas à la gare de Oulad Zyane ", a conclu Ibrahim.