-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Concernant le Maroc auquel l'indice de perception de la corruption 2008 a donné la note de 3,5 et classé 80ème sur 180 pays, le Rapport rappelle que le Royaume a adopté une loi sur le blanchiment d'argent le 17 avril 2007 qui exclut de son champ d'application certaines catégories de personnes comme les ministres, les gouverneurs et les ambassadeurs et ne prévoit pas d'inclusion des délits fiscaux, dessous-de-table et pots-de-vin, parfois associés aux transactions immobilières. Le Rapport rappelle également les retards observés par notre pays dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption signée en 2003, mais ratifiée le 9 mai 2007 et publiée le 17 janvier 2008 ainsi que l'inefficacité d'un grand nombre d'institutions chargées des contrôles financiers comme le contrôleur général, l'inspecteur général, les ministres et la Cour des comptes.
Au Maroc, ajoute le Rapport, la corruption dans le secteur privé est intimement liée à ses relations avec le secteur public. « Dans un contexte de manque de transparence et de concurrence, de collusion entre les agents des secteurs public et privé dans les processus de sélection et d'inefficacité des procédures des pouvoirs publics, l'issue des appels d'offres publics est souvent fixée à l'avance », indique le rédacteur dudit Rapport en notant qu'il s'agit là d'un réel problème de gouvernance.
Transparency met, en outre, le secteur immobilier à l'index. Selon cette ONG internationale, le bâtiment serait, en effet, sillonné de multiples canaux de corruption en amont comme en aval. En outre, elle estime le coût induit par le manque de transparence dans la passation des marchés publics au Maroc, à une perte annuelle de quelque 3,6 milliards de dollars; soit une part considérable des quelque 100 milliards de dirhams (13,8 milliards de dollars) consacrés chaque année aux marchés publics au Maroc. En conséquence, une plus grande transparence et un renforcement de la concurrence dans le processus de passation des marchés publics auraient incontestablement un impact sur le taux de croissance annuel du pays.
Un espoir néanmoins, un certain nombre de parties prenantes, notamment les opérateurs économiques, commencent de plus en plus à appeler à une plus grande transparence dans les appels d'offres des pouvoirs publics, ainsi que dans les concessions et l'externalisation des services publics et à aborder ces questions publiquement.