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Une publication qui coïncide avec l’annonce faite par le Conseil provincial de Tata indiquant que plusieurs centres de soins se préparent à accueillir des cadres médicaux sénégalais pour combler le déficit existant en matière de médecine générale, de gynécologie et de chirurgie. Des postes que les médecins marocains bouderaient depuis des années malgré les appels du pied récurrents du ministère de la Santé, rapporte le portail d’information « Hespress » en citant le vice-président dudit conseil.
Une information qui n’a rien de nouveau puisqu’au cours de l’année dernière, la même information avait fait le buzz sur le web alors qu’elle tenait de la simple rumeur puisque ni le ministère de la Santé, ni l’Ordre national des médecins marocains ni l’Organisation ordinale sénégalaise compétente ne semblaient avoir la moindre information la concernant.
Pour Badredine Dassouli, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le recrutement de médecins étrangers est réglementé par des conventions et accords bilatéraux. « Le Royaume a signé plusieurs accords dans ce sens avec la Tunisie, le Sénégal et la Chine autorisant les médecins de ces pays à pratiquer au Maroc. Pourtant, ce genre de recrutement pose des problèmes. A savoir celui de l’évaluation des compétences et des besoins. En fait, la médecine est une profession réglementée et encadrée par une série de dispositions législatives et de procédure très précises. Ceci d’autant plus que le recrutement dans le secteur public exige qu’il y ait des postes budgétaires disponibles», nous a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Il y a également la question de la priorité à accorder aux médecins marocains lors de ces opérations de recrutements et c’est pourquoi nous nous demandons s’il y a eu ou non un appel à candidature destiné en premier lieu aux médecins marocains. Nous estimons que le recrutement des médecins étrangers ne doit se faire que si l’appel à candidature lancé à destination des praticiens marocains se révèle infructueux ».
Evoquant les assertions selon lesquelles les médecins marocains refuseraient d’exercer dans certaines régions du pays à cause de la dureté des conditions climatiques ou de l’éloignement géographique, notre source estime que le problème n’est pas seulement imputable à ces deux choses. Pour elle, un médecin ne peut pas pratiquer dans des zones dépourvues d’infrastructures sanitaires adéquates et de conditions de vie idoines. « Un médecin est un citoyen comme les autres qui a une famille et des enfants qui doivent être scolarisés, qui a besoin d’utiliser des infrastructures de base opérationnelles, de bénéficier de l’existence des lieux de loisir, etc. Comment peut-on donc demander à un médecin de s’installer dans des villages lointains où il n’y a même pas de routes goudronnées, ni d’eau potable, ni même de réseau électrique en bon état ?», s’est-elle interrogée. Et de poursuivre : «Ceci d’autant plus que le ministère de la Santé n’accorde nulles incitations à même d’encourager les praticiens marocains à s’installer dans ces régions. En France, à titre d’exemple, un médecin installé en Martinique perçoit un salaire et une prime supplémentaire suffisante pour l’encourager à rester sur place. C’est l’inverse au Maroc où la prime d’éloignement ne s’élève qu’à 250 DH ».
Pour le président du SNMSL, les incitations ne doivent pas concerner les seuls salaires et primes mais aussi le logement et le transport. Et à ce propos, il pense que le manque d’infrastructures de base demeure le plus grand handicap devant l’installation des médecins marocains dans les zones éloignées. « Il faut commencer par la mise en place d’infrastructures praticables et de bonne qualité et saisir l’occasion du lancement du chantier de la régionalisation avancée pour booster le développement des régions et, du coup, garantir des conditions de vie digne pour les citoyens et de meilleures conditions d’exercice aux médecins».
Mais est-ce possible ? Les collectivités territoriales ont-elles les moyens de leurs ambitions ? Wait and see.
Gouvernance territoriale et droits de l'Homme
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de publier un guide pédagogique intitulé "La gouvernance territoriale et les droits de l’Homme, les mécanismes participatifs régionaux".
Ce document, produit dans le cadre d’un partenariat stratégique entre le Conseil et l’Institut républicain international (IRI) visant le renforcement des capacités de la société civile dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed-Dahab, met l’accent sur la promotion de la gouvernance démocratique et des droits humains dans ces territoires, à travers la sensibilisation et le renforcement de la démarche territoriale participative, indique un communiqué du CNDH.
Le parti pris pédagogique et éducatif est prépondérant dans la structuration des contenus du guide, le processus de réforme territoriale dans lequel s’est engagé le Maroc nécessitant des acteurs fortement impliqués et un leadership efficace et éclairé pour relever les défis dans les territoires, poursuit le communiqué. Par ailleurs, la politique de renforcement des capacités demeure l’une des principales préoccupations de ce document de 93 pages réalisé par le professeur Ahmed Hadrani dans un style fluide avec une architecture d’entrées très pertinente, ajoute la même source.
Le guide, qui renseigne sur la région comme enjeux politique et démocratique, apporte des éléments denses sur la gouvernance territoriale avec un focus sur l’ancrage des principes constitutionnels en prenant les deux régions du Sahara comme modèle analytique.
Le guide est conçu également comme outil didactique à même d’aider les utilisateurs pour mieux comprendre les enjeux de la thématique des droits humains, à l’échelle du territoire des régions. Le guide apporte des éclairages supplémentaires sur les mécanismes régionaux de concertation et de participation, notamment les instances consultatives régionales (égalité et genre, jeunesse et affaires économiques).
Le document, facilement utilisable par la structuration de ses données est voulu comme boîte à outils et document de référence afin d’aider les ONG à influencer positivement les politiques publiques territoriales. Son contenu rédactionnel est en mesure d’accompagner les utilisateurs et les initier aux thématiques citées pour une appropriation efficace et opérationnelle dans le contexte territorial, conclut la même source.