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Un communiqué de presse conjoint entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice et des Libertés rendu public jeudi a mis les points sur les i à ce propos en diligentant une enquête sur des posts et commentaires publiés sur Facebook et faisant l’apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov.
«Etant donné que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, sous la supervision du Parquet général, en vue d’identifier les personnes impliquées et engager les procédures à leur encontre», lit-on dans ledit communiqué. Et de mettre en exergue que «ces agissements extrémistes et inacceptables sont aux antipodes des préceptes de l’islam prônant la tolérance et rejetant tout extrémisme et sont contraires aux constantes de la société marocaine fondée sur la modération, le juste milieu et la consécration des valeurs de tolérance et de cohabitation».
L’article du Code pénal auquel il est fait référence dispose, à ce propos, que les personnes qui font l'apologie d'actes constituant des infractions de terrorisme, par les discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou les réunions publics ou par des écrits, des imprimés vendus, distribués ou mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics, soit par des affiches exposées au regard du public par les différents moyens d'information audiovisuels et électroniques, sont punies d'un emprisonnement de 2 à 6 ans et d'une amende de 10.000 à 200.000 dirhams.
D’après Said Khomri, professeur universitaire et membre du bureau exécutif de l’Association Adala, la liberté d’expression est, par principe, garantie par les conventions internationales concernant les droits de l’Homme et la Constitution marocaine, mais la liberté d’expression et de presse ne signifie absolument pas qu’on peut dire n’importe quoi et sans limites. Selon lui, il y a des règles juridiques qui encadrent cette liberté.
«Dans le cas relayé par le communiqué de presse, l’apologie du terrorisme ou l’incitation à la haine et au meurtre sont des actes condamnables et tombent sous le coup des lois marocaines», a précisé notre interlocuteur dans une déclaration de Libé, avant de conclure que son association appelle à garantir les conditions du procès équitable et à respecter la présomption d’innocence des personnes qui sont impliquées dans ce genre de dossiers.
Il convient de rappeler que le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de surveillance du territoire national a appréhendé une personne affiliée à la jeunesse d’un parti politique marocain et qui a posté des commentaires faisant l’apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie.
Ce genre de commentaires, et surtout ceux qui émanent de personnalités politiques, sont de nature à envenimer les relations entre Rabat et Moscou qui sont actuellement au beau fixe.
En effet, la visite effectuée par S.M le Roi Mohamed VI en Russie au cours de cette année a scellé un partenariat stratégique approfondi «visant à contribuer à la paix et à la stabilité régionales et internationales, à œuvrer pour la défense et la préservation des intérêts stratégiques des deux pays dans le cadre de la solidarité et de la concertation, à préserver l'intégrité territoriale des deux pays et consolider leur unité et à développer des actions de coopération et de partenariat sur l'ensemble de leurs territoires», avait indiqué une déclaration rendue publique en mars dernier.