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Graves accusations contre le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) ! Les bureaux syndicaux locaux de l’UMT, de la CDT et de l’UGTM remettent en cause ses méthodes de collecte de sang ainsi que la sécurité et la qualité des opérations de transfusion. Des accusations fort graves et dont les conséquences pourraient être désastreuses pour la santé publique si toutefois elles s’avèrent fondées.
Dans un communiqué rendu public par les trois centrales syndicales et dont Libé détient une copie, le CNTS est accusé de gonfler le nombre de donneurs de sang en recourant à des méthodes « peu orthodoxes ». La surévaluation des chiffres des volontaires se ferait-elle via l’obligation qui serait faite aux familles des malades de donner leur sang ou via des personnes désireuses de faire des examens pour s’assurer de leur état de santé ou de bénéficier de visas étrangers. Pis, le Centre n’hésiterait pas, toujours selon le même communiqué, à abuser de mineurs scolarisés sans l’autorisation de leurs parents. Idem pour les volontaires ciblés devant les mosquées qui seraient appelés, semble-t-il, à faire don de leur sang «hors de tout cadre légal organisant de telles opérations ».
Mais, il n’y a pas que les statistiques qui posent problème. La qualité et la sécurité des transfusions font également scandale. A en croire le communiqué, le Centre aurait chargé une femme de ménage à procéder au prélèvement de sang et un agent de sécurité d’assumer des tâches de technicien de laboratoire. Une absurdité qui en dit long, selon les syndicalistes, sur la sécurité des transfusions et la qualité des produits sanguins ainsi que l’application de la loi 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain.
Les syndicalistes pointent également du doigt ce qu’ils qualifient de mauvaise gestion informatique et technique des dons. Dans ce sens, le communiqué a révélé le gel méthodique de toute supervision de l’unité de vigilance lors de l’utilisation du sang ainsi que la multiplication des pannes du matériel biomédical du Centre. Pis, près de 17.000 poches de plasma frais congelé auraient été détruites pour cause de négligence. Le communiqué a précisé en substance que ces poches auraient été congelées de nouveau sous la supervision du responsable du laboratoire qui les aurait adressées à un laboratoire français pour en extraire de l'albumine qui sert au transport de nombreuses substances endogènes et exogènes dans le sang. Cette albumine aurait-elle été mise en vente aux patients marocains ?
La réponse est à chercher du côté du CNTS, comme d’ailleurs pour toutes ces questions posées et ces accusations formulées. Libé se fera le devoir de s’en faire l’écho, d’autant plus qu’il nous a été impossible d’obtenir quelque réaction, hier dimanche, de la part des responsables dudit Centre.
Les marchés publics lancés par le CNTS n’ont pas, par ailleurs, été épargnés non plus. Les trois centrales syndicales ont montré du doigt ceux relatifs aux repas destinés aux donateurs, l’approvisionnement en matériel biomédical et en poches de sang sans parler des véhicules chargés de transporter le sang des donateurs, un transfert qui s’effectue dans des conditions d’insécurité, a conclu le communiqué des trois centrales syndicales.