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Selon la BBC, le ministère espagnol a affirmé à ce propos que les services de renseignements disposaient d’informations fiables selon lesquelles Daech prépare des attaques contre les ressortissants espagnols qui se trouvent dans les camps de Tindouf.
S'adressant aux journalistes, le chef de la diplomatie espagnole, Josep Borrell, a défendu jeudi la décision de son ministère de conseiller aux citoyens espagnols de ne pas se rendre dans la région en raison du risque terroriste.
Selon lui, l'alerte provient d'informations provenant de sources confidentielles "qui ne peuvent pas être
considérées comme absolument vraies", mais qui permettent d’augurer que "des attaques terroristes pourraient être commises". Il n’a pas exclu l’idée de rapatrier les coopérants espagnols opérant dans cette zone à haut risque.
Son homologue de la Défense, Margarita Robles, a, pour sa part, souligné, jeudi, que le risque d’attentats terroristes à l’encontre de ressortissants espagnols dans les camps de Tindouf, en Algérie, est imminent".
"Il s’agit d’une menace réelle confirmée par les services de renseignements étrangers opérant dans la région", a-t-elle affirmé dans un entretien à la radio privée "Cadena Ser" relayé par la MAP, ajoutant que les citoyens espagnols se trouvant dans cette zone ont été avisés.
"Le risque d’attentats terroristes dans ces camps est imminent et nous sommes très préoccupés par cette situation alarmante", a relevé Margarita Robles.
Cette mise en garde espagnole ne semble pas plaire aux séparatistes du Polisario qui se sont lancés dans une campagne médiatique aberrante contre l’Espagne. Selon eux, cette information n’est ni « fondée » ni «justifiée ».
« Il n’y a absolument aucune base pour de tels avertissements », a prétendu un communiqué du Polisario, relayé par l’agence de presse SPS, qui a ajouté que lesdits camps «peuvent être visités en toute sécurité ».
Malgré cette attaque absurde et insensée du Polisario contre l’Espagne, les responsables de ce pays ont tenu à préciser que la menace terroriste qui plane sur les camps de Tindouf est bel et bien réelle comme l’a affirmé la vice-présidente du chef du gouvernement, Carmen Calvo. « La menace est
réelle et l’obligation du gouvernement est de protéger nos compatriotes », a t-elle souligné.
Tout le monde se rappelle à ce propos qu’en 2011, deux coopérants espagnols et une Italienne avaient été kidnappés dans les camps de Tindouf par une branche algérienne d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La situation sécuritaire dans les camps de Tindouf est on ne peut plus préoccupante.
Une étude du centre « European strategic intelligence and security center » (ESISC) datée de 2008 avait mis en garde contre la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région qui est devenue « un terreau propice au développement d’une criminalité organisée ».
« La question d’une dérive islamiste du Polisario a été évoquée à maintes reprises par de nombreux experts. Le développement de l’idéologie salafiste dans la région, symbolisée par l’AQMI, et l’usure de plus de trente années d’une vaine présence ont facilité le rapprochement de la frange la plus jeune du Polisario avec des mouvances radicales», lit-on encore dans cette étude qui avait fait l’effet d’une bombe
à l’époque.
La situation a empiré depuis pour atteindre des dimensions particulièrement dangereuses en ces temps où les autorités algériennes se trouvent fortement préoccupées par le soulèvement du peuple contre elles.